Lors de cette visite de deux jours, le ministre aura des entretiens avec son homologue russe Alexander Novak sur « les relations de coopération entre l'Algérie et la Russie », a souligné le ministère de l'Energie dans un communiqué. Avec le ministre russe de l'Energie, les entretiens porteront aussi sur « la tenue de la 15e réunion ministérielle du Forum international de l'énergie (IEF15) qui se tiendra du 26 au 28 septembre à Alger ainsi que la réunion informelle de l'Opep », ajoute le ministère. Cette semaine, à Doha puis à Téhéran, où il a effectué des visites de travail, Boutarfa a évoqué avec ses homologues des deux pays, mais aussi avec le secrétaire général de l'Opep, Muhammed Sanusi Barkindo, la stabilisation des cours mondiaux du pétrole. A l'issue de ses entretiens avec le ministre qatari de l'Energie et de l'Industrie, Mohammed Saleh Al Sada, Boutarfa avait réitéré qu'« un prix du pétrole inférieur à 50 dollars n'était pas acceptable, et n'est favorable ni aux pays producteurs ni à l'économie mondiale dans son ensemble ». Il avait exprimé, à cette occasion, « sa satisfaction » suite à l'accord dégagé par les ministres saoudien et russe de l'Energie pour que les deux premiers producteurs de pétrole coopèrent en faveur de la stabilité du marché du brut. La réunion de l'Opep, qui se tiendra en marge de l'IEF15, devrait examiner notamment le gel de la production pétrolière. Six mois après l'échec des pourparlers de Doha, les ministres de l'Energie russe, Alexandre Novak, et des Ressources naturelles saoudien, Khaled al-Faleh, ont signé, lundi dernier, en marge du sommet du G20 en Chine, une déclaration commune, qualifiée d'« historique » par Novak. En vue de stabiliser le marché pétrolier, les deux pays vont discuter d'un gel de la production de pétrole de six mois après un accord de coopération. « Les ministres ont reconnu l'importance d'un dialogue constructif et d'une coopération étroite entre les principaux pays exportateurs afin de soutenir la stabilité sur le marché du pétrole et garantir un niveau constant d'investissements sur le long terme », indiquent-ils, selon le texte diffusé à Moscou par le ministère russe. Pour sa part, l'Iran « soutient toute décision des pays producteurs pour stabiliser le marché pétrolier », a déclaré, lundi dernier, son ministre du Pétrole après un entretien avec le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Les cours du pétrole ont bondi de quelque 5% à Londres et à New York lundi dernier après la déclaration commune signée par les ministres saoudien et russe de l'Energie en marge du sommet du G20 à Hangzhou, en Chine. Mardi dernier, le cours du baril de « light sweet crude », référence américaine du brut, a pris 39 cents à 44,83 dollars sur le contrat pour livraison en octobre au New York Mercantile Exchange (Nymex), au lendemain d'une séance de clôture pour la fête américaine du travail.