Une haute juridiction palestinienne a décidé, hier, de reporter au 3 octobre sa décision sur la tenue des premières élections organisées en Cisjordanie et à Ghaza depuis 10 ans, rendant théoriquement impossible le déroulement de ces municipales à la date prévue (8 octobre 2016). « La décision est ajournée au 3 octobre », a annoncé le président de la Cour suprême, Hicham al-Hatou, devant une salle d'audience bondée. La décision fait suite à la demande du magistrat représentant l'Autorité palestinienne. Celui-ci estime que le processus électoral gelé le 8 septembre dernier par la même Cour suprême doit le rester. Il invoque l'illégalité, selon lui, de décisions prises dans la bande de Ghaza, dirigée par le Hamas, quant à la validation des candidatures. Le magistrat a demandé un ajournement le temps de présenter des preuves supplémentaires à l'appui de ses positions. Ces atermoiements semblent exclure la tenue des élections le 8 octobre, ne serait-ce que parce que deux semaines de campagne sont requises. Les municipales prévues le 8 octobre étaient censées être le premier scrutin depuis 2006 à se tenir à la fois en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza.