L'organisation internationale des droits de l'homme, Amnesty International, a tiré la sonnette d'alarme sur la situation de civils libyens, « pris au piège à Benghazi, dans des conditions désespérées, alors que les combats s'intensifient » dans cette ville de l'est de la Libye. Dans un communiqué rendu public hier, l'ONG a exprimé son inquiétude et indiqué que « toutes les voies d'accès sont bloquées par les combats. La nourriture, l'approvisionnement en eau et électricité, ont été coupés, et les blessés, les malades et les enfants mis en danger de mort ». Elle dit avoir recueilli les témoignages de proches des 130 familles et des centaines de ressortissants étrangers qui ont été pris au piège pendant des mois dans le quartier résidentiel de Ganfouda, dans le sud-ouest de Benghazi. Elle estime que le temps est compté pour les civils dans Ganfouda, qui « risquent de mourir piégés par les combats ». « Sous les bombes et les obus, les civils se battent pour survivre avec de la nourriture avariée et de l'eau sale. Les malades et les blessés sont mal soignés en raison de la diminution des réserves et de médicaments périmés », relève-t-elle. Elle exhorte toutes les parties au conflit à Benghazi à respecter le droit international humanitaire et à permettre un accès sans entrave à l'aide humanitaire pour les civils dans le besoin. « Ceux qui souhaitent partir doivent être protégés contre toute attaque sur la base de leur appartenance tribale ou de leur affiliation politique », rappelle-t-elle.