Près de 200.000 civils vulnérables sont «pris au piège» des combats à Taëz dans le sud-ouest du Yémen entre les forces gouvernementales et les Houthis, a déploré mardi soir l'ONU. Selon le patron des opérations humanitaires Stephen O'Brien, ces civils «vivent comme sous un siège et manquent cruellement d'eau, de nourriture et de médicaments». Dans un communiqué, il a accusé les Houthis de «bloquer les routes d'approvisionnement et de continuer à empêcher la livraison d'aide humanitaire» dont les habitants de la ville ont un «besoin urgent». Des quartiers d'habitation et des installations médicales autour de Taëz sont aussi «continuellement touchés par des tirs d'obus», a-t-il ajouté. Les hôpitaux de Taëz sont surchargés par les blessés et manquent de personnel. Malgré les efforts des agences humanitaires, les convois restent bloqués aux points de contrôle et l'accès humanitaire est «très limité». Jugeant la situation «inacceptable», il a enjoint «toutes les parties prenantes (...) à faciliter d'urgence la livraison de l'aide pour sauver des vies».