« Les déchets non recyclés pourraient réaliser une plus-value de près de 38 milliards de dinars. Un gisement important à exploiter pour créer de la richesse. » C'est ce qu'a indiqué, jeudi dernier, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, en répondant à la question du député du RND relative à la gestion des déchets ménagers posée lors d'une séance plénière de l'APN consacrée aux questions orales. Le ministre a saisi cette opportunité pour exhorter le secteur privé à investir dans ce créneau, en vue de renforcer les opérations de collecte et de tri des déchets. Le mouvement associatif doit s'impliquer dans cette démarche, a souligné le ministre en informant que prochainement, il se réunira avec les différentes organisations qui activent dans le domaine de l'environnement. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a ajouté que la gestion des déchets devra changer. Il est impératif, a-t-il fait observer, d'adapter des approches économiques. « Nous devons laisser de côté la gestion administrative des déchets et aller vers des approches économiques qui sont plus rentables pour les collectivités locales », a-t-il indiqué, tout en rappelant que l'Etat a mis en place différents types de dispositifs de création d'emploi au profit des jeunes, lesquels sont appelés à créer leurs entreprises pour la préservation de l'environnement. « La collecte, le transport et le tri des déchets offrent des opportunités de création d'emploi et de richesse », a-t-il ajouté. Il a fait savoir que le plan national de gestion des déchets est en amélioration constante pour offrir le cadre de vie le plus adéquat aux citoyens. Il a précisé que des dispositifs ont été mis en place dans ce cadre, telle la création des centres au niveau des communes en plus des plans de gestion des déchets ménagers. Un taux de couverture de 81,57% des communes est assuré. Concernant l'éradication des décharges sauvages, le ministre a fait savoir que 128 centres d'enfouissement technique sont actuellement opérationnels en plus de 60 décharges. Bedoui a souligné que pour assurer au mieux la gestion de ces structures, 47 entreprises de wilaya chargées de la gestion des centres d'enfouissement ont été créées, lesquelles « bénéficieront d'une aide financière au cours des trois premières années d'activité ». Ce n'est pas tout. Des instructions ont été données pour la mobilisation des services chargés de la préservation des communes et des routes, la multiplication des campagnes de sensibilisation et l'amélioration de la situation socioprofessionnelle des agents de nettoiement. Il est même proposé de leur créer une filière spéciale dite « Propreté des lieux publics », en leur accordant une prime de contingent et une autre de risque avec respectivement des seuils de 35% et 15% du salaire de base.