L'Intersyndicale a été reçue, hier, par le groupe parlementaire du Front de la justice et du développement (FJD). Les deux parties ont discuté du projet de loi portant annulation de la retraite proportionnelle et sans condition d'âge. « Effectivement, nous avons rencontré le groupe parlementaire du FJD. Nous avons évoqué le dossier de la retraite. Il a écouté nos propositions sur le sujet et nous a promis de faire le maximum pour défendre notre position », nous a déclaré, hier, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura. Notre interlocuteur a fait savoir que les députés du FJD veulent déposer un amendement au moment de l'examen du projet de loi. Il s'agit, particulièrement, de permettre aux travailleurs de bénéficier de la retraite avant l'âge de 60 ans après 32 ans de service. Amoura a indiqué que les membres de l'Intersyndicale ont mis en exergue, lors de cette réunion de travail, leurs propositions et les solutions qu'ils préconisent pour voler au secours de la Caisse nationale des retraites, annoncée déficitaire par le gouvernement. « C'est un argument que nous avons toujours contesté et nous continuons à le rejeter, car il n'y a pas si longtemps, en 2015, les responsables de cette Caisse se sont montrés rassurants quant à sa bonne santé », a-t-il dit. Le SG du Satef a annoncé que d'autres rencontres sont prévues très prochainement avec d'autres groupes parlementaires. Il a rappelé que l'Intersyndicale a été reçue, jusque-là, par le groupe parlementaire du Parti des travailleurs (PT) et du Front des forces socialistes (FFS). « Les députés voulaient nous écouter. Pour notre part, nous avons saisi cette occasion pour exposer notre vision et surtout afficher notre disponibilité au dialogue autour de cette question sensible qui touche tous les travailleurs », a-t-il soutenu. Il convient de rappeler que dans le souci de préserver le système de retraite et de garantir sa pérennité pour les générations futures, le gouvernement avait engagé un projet de réforme après une concertation avec les partenaires sociaux (UGTA-patronat) lors de la 19e tripartite du 5 juin 2016. Cette réforme vise à revenir à l'âge légal de départ à la retraite, fixé par la loi, et à abroger l'ordonnance 97-13 relative à la retraite sans condition d'âge et à la retraite proportionnelle. A cet effet, le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi 83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite prévoit, entre autres, le maintien de l'âge minimum de la retraite à 60 ans pour les hommes et à 55 ans pour les femmes.