En attendant le 5 novembre prochain, date retenue par l'Intersyndicale pour se réunir de nouveau afin de décider de durcir ou non son mouvement de protestation, les syndicats qui composent cette entité ne sont pas contre l'idée de renoncer à leur action si le gouvernement décidait de prendre attache avec eux pour discuter du projet de la retraite, pomme de discorde entre les deux parties. « Nous ne cherchons ni l'affrontement ni le pourrissement. Nous voulons des solutions communes qui arrangent tout le monde », a indiqué, hier, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura. Il a ajouté que l'Intersyndicale continuera de défendre son « droit légitime » d'être associé aux négociations autour du projet de suppression de la retraite sans condition d'âge. Concernant les déclarations du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sur la disponibilité et la volonté des pouvoirs publics d'associer les syndicats une fois le projet de loi adopté par le Parlement, notre interlocuteur déclare : « Nous sommes sages. Nous demandons à être consultés avant son adoption par le Parlement, car nous estimons qu'il y a des mesures qui peuvent être prises pour conforter la santé financière de la Caisse nationale des retraites au lieu de supprimer la retraite proportionnelle et sans condition d'âge », justifie-t-il. Pour ce qui est des propositions retenues par l'Intersyndicale lors de la réunion de samedi dernier, le SG du Satef a évoqué l'organisation de marches régionales et d'une marche nationale pacifique ainsi que l'option d'une grève de plus de trois jours. Notre interlocuteur n'écarte pas l'éventualité d'aller vers une grève illimitée. A noter que d'ici le 5 novembre, les syndicats devront rencontrer les groupes parlementaires du FFS, des indépendants et du FLN.