Une rencontre dédiée à la mémoire a été organisée, hier, à l'Université de Khemis Miliana, en l'honneur du chahid Djillali Bounaâma, dans le cadre des festivités du 62e anniversaire de l'indépendance, à l'initiative de l'association Machaâl Echahid. Cette dernière a tenu à rendre hommage à cet homme qui a défié la machine de guerre coloniale. L'initiative a également été l'occasion pour les étudiants et les enseignants de débattre de nombreuses questions relatives à la Wilaya IV et des faits de la guerre de Libération nationale. « Il est vrai que durant la guerre de Libération nationale, la Wilaya IV jouissait d'une certaine notoriété compte tenu de la valeur des hommes qui la dirigeaient à cette époque mais aussi des problèmes qui minaient son existence même », a fait savoir le moudjahid. Selon lui, la région étant isolée, elle fut la plus démunie en armement. Malgré cela et grâce à la détermination de ses chefs, elle a remporté sur le terrain plusieurs batailles. Et l'ennemi a reconnu lui-même la valeur des hommes qui ont dirigé cette wilaya. « Le commandant Si Mohamed, de son vrai nom Djillali Bounaâma, savait alterner activité politique et action militaire », a témoigné l'ancien officier de l'ALN. « Etre un chef, ce n'est pas seulement faire la guerre, c'est surtout encadrer des hommes, les aimer, les conquérir et en être aimé », a ajouté Ramdane, le chef de la Wilaya IV historique. Trois grandes opérations ont été menées en vue de neutraliser ce vaillant moudjahid. Le 8 août 1961, des unités d'élite de l'armée française ont encerclé la ferme des Naïmi, à Blida, où se trouvaient Si Mohamed et trois de ses compagnons. Après une longue résistance, les assauts des parachutistes ont eu raison d'eux. Djillali Bounaâma avait alors 35 ans.