La ville de Blida a commémoré hier le 50e anniversaire de la mort du chahid Djillali Bounaâma, plus connu sous le nom de guerre de «Si M'hamed». A cette occasion, la villa Naïmi, siège du PC du chahid durant la guerre de libération, a vécu une émouvante cérémonie de recueillement à la mémoire de ce glorieux combattant de la liberté, cérémonie qui a été rehaussée par la présence de M. Saïd Abadou, secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM). Dans une allocution, le moudjahid Omar Ramdane, compagnon d'armes du chahid, a rappelé les qualités morales du martyr et ses capacités aux plans militaire et politique qui lui ont valu d'être promu responsable de la zone trois de l'ex-wilaya IV historique, où il livra, avec d'autres compagnons, d'âpres batailles à l'ennemi, avant de tomber au champ d'honneur à l'âge de 35 ans. Dans son intervention, le secrétaire général de l'ONM a mis en avant «le devoir de mémoire» à l'égard de ces hommes et ces femmes qui ont consenti le sacrifice suprême pour libérer le pays du joug du colonialisme. Le chahid Djillali Bounaâma est né le 16 avril 1926 au arch des Beni Yendel de Bordj Bou Naâma, au cœur de l'Ouarsenis. Démobilisé du service militaire français, il rejoint l'Armée de libération nationale (ALN) dans la région de l'Ouarsenis où il occupa plusieurs postes de responsabilité, avant de devenir, en 1958, chef de la zone de l'Ouarsenis. Vers la fin de la même année, il devient membre du Conseil de la wilaya IV historique, dirigée par le colonel Si M'hamed Bouguerra, dont il prit la relève à la mort de ce dernier au champ d'honneur. Le chahid mourut les armes à la main le 8 août 1961, avec trois de ses compagnons, lors d'une bataille livrée à l'ennemi au centre ville de Blida. L'Organisation nationale des moudjahidine a mis à profit cette occasion pour demander à la France, par le biais de son secrétaire général, M. Saïd Abadou, de «révéler l'endroit où fut enterré le chahid Djillali Bounaâma, demeuré inconnu à ce jour», à l'instar d'autres martyrs de la Révolution, tels que Larbi Ben M'hidi, Si M'hamed Bouguerra...