La star du raï Cheb Mami devrait être libéré le 23 mars après avoir bénéficié hier d'une libération conditionnelle suite à une demande qu'il avait introduite auprès du tribunal d'application des peines de Melun, ville où il est incarcéré depuis sa condamnation le 3 juillet 2009 par le tribunal correctionnel de Bobigny, a-t-on appris hier auprès de son avocat, Me Khaled Lasber. «Le procureur s'est associé à la demande de libération conditionnelle que j'ai introduite en faveur de mon client et a consenti à un aménagement de sa peine car les justificatifs présentés concernant la reprise d'activité, un domicile fixe et une situation stable limitaient le risque de récidive», a expliqué l'avocat à l'APS. Cheb Mami «est à mi-peine», sa demande «s'inscrit dans un cadre légal» et il «répond à toutes les conditions pour obtenir cette libération conditionnelle», a ajouté l'avocat du chanteur. Mami a été condamné à cinq ans de prison ferme, notamment pour des «violences avec circonstances aggravantes» en 2005 à l'encontre de sa compagne, une photographe de presse. Elle avait affirmé avoir été amenée de force en août 2005 dans une villa à Alger après avoir annoncé sa grossesse au chanteur qui y était opposé. Elle a, également, dit y avoir été droguée et séquestrée et que deux femmes et un homme ont tenté de la faire avorter. Après deux ans de fuite en Algérie, le chanteur a décidé de se présenter à la justice et sa carrière était au point mort. Né à Saïda (Algérie) le 11 juillet 1966, Cheb Mami a commencé à chanter à l'âge de 12 ans. A son arrivée en France en 1985, il lance avec d'autres la mode du raï et devient en quinze ans une star internationale, un parcours notamment couronné par un duo avec Sting, en 2000, sur le tube «Desert Rose».