Une série de redditions de terroristes a été enregistrée durant les mois d'octobre et novembre en cours dans le Sud, notamment à Illizi et Tamanrasset. En effet, selon un rapport de la Direction de la communication et de l'orientation (DCO) du ministère de la Défense nationale (MDN), 11 terroristes se sont rendus aux détachements de l'Armée nationale populaire (ANP) dans les différentes régions du pays en moins de deux mois. Ainsi, plusieurs terroristes armés se sont rendus aux services de sécurité, notamment à In Amenas, wilaya d'Illizi, frontalière avec la Libye. Selon la même source, quatre terroristes armés se sont rendus hier aux autorités dans la localité frontalière de Tarat relevant du secteur opérationnel d'In Amenas en possession de 4 pistolets-mitrailleurs de type kalachnikov et de huit chargeurs garnis. Il s'agit des terroristes recherchés B. Djelloul, B. Abdelmalek, B. Miloud et B. Cherif. Six terroristes se sont rendus à In Amenas, depuis le début du mois d'octobre. Il s'agit, entre autres, d'Ali H., dit Ali Bouamama, qui s'est rendu le 22 novembre dernier aux éléments de l'ANP, en possession d'un pistolet-mitrailleur de type kalachnikov, une quantité de munitions et une trousse médicale. A l'extrême Sud, deux terroristes se sont rendus le 16 novembre aux forces de l'ANP à Tamanrasset, en possession de leurs armes de guerre également, selon la même source. Il s'agit d'Abou Zeid et Abou Naïm. Dans cette même région du Grand-Sud, un autre terroriste dit « Essahel » s'est rendu durant la deuxième semaine du mois d'octobre. Outre les coups de filet réalisés par les différents détachements de l'ANP dans la lutte antiterroriste, le mois d'octobre a enregistré des redditions de terroristes. Deux terroristes armés, F. Tahar et B. Zine El Abidine, ont décidé de mettre fin à leur activité terroriste. Le 10 octobre, un terroriste armé, C. B., s'est rendu à un détachement de l'ANP à Tindouf. La DCO avait signalé la reddition de quatre terroristes à Tamanrasset et In Amenas ainsi qu'à Jijel et Ouargla durant le mois de septembre mais il a été constaté une accélération durant les dernières semaines du mois de novembre. Les terroristes fuient de plus en plus les maquis et les fiefs des groupes criminels, car ils sont dans l'impossibilité de commettre des attentats terroristes, en plus des difficultés de déplacement et financement. En effet, les terroristes repentis étaient dans les maquis depuis 1993 et activement recherchés. Ils ont finalement décidé de se rendre aux services de sécurité, car l'étau se resserre sur eux dans les maquis par les unités de l'ANP et le dispositif du contrôle des frontières a été renforcé. Plusieurs tentatives terroristes et criminelles ont été mises en échec. Les opérations militaires ont abouti à la neutralisation de plusieurs terroristes dont des chefs criminels et des vétérans ainsi qu'à la traque des contrebandiers, narcotrafiquants et trafiquants d'armes. Ce qui a accéléré la repentance notamment avec le démantèlement également des bases arrières des groupes terroristes, en l'occurrence les réseaux de soutien et de recrutement. Ces terroristes ont cédé à cette offensive engagée par les éléments de l'ANP sur tous les fronts. Pour le MDN, « ces résultats renseignent sur l'efficacité de l'approche de l'Armée nationale populaire pour l'éradication du fléau du terrorisme et la mise en échec de toute tentative visant à porter atteinte à la stabilité de notre pays et à sa sécurité. Ils dénotent également l'état de désespoir de ces criminels ». Le chef d'état-major et vice-ministre de la Défense nationale, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, a déclaré, que l'ANP est sur le point de « venir à bout du terrorisme ». « Nous sommes au sein l'ANP, digne héritière de l'Armée de libération nationale, sur le point de relever le défi et de venir à bout définitivement du terrorisme pour que sa place soit aux oubliettes de l'histoire », a-t-il déclaré lors de sa visite effectuée à Béchar.