Lors de la cérémonie d'ouverture, présidée par M. Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie et de la PME et de la Promotion des investissements, M. Kandeh K. Kumallah, DG de l'Onudi,a estimé que «les Africains ne peuvent demeurer éternellement vendeurs de matières premières » pour le reste du monde. L'Onudi peut, estime-t-il, les aider à bien « renforcer leurs capacités managériales, maîtriser l'expertise ». Le vice-président de la Commission européenne a lui aussi parlé de la disponibilité du Vieux continent à aider l'Afrique sachant que les divers projets sont un moyen d'assurer « le développement durable, la création d'emplois pour répondre aux attentes de sa jeunesse », explique M. Antonio Tajani. L'Afrique est mieux outillée, disent les intervenants, par rapport à la dernière conférence de Durban. Elle peut donc mener facilement à bien sa stratégie adoptée en 2007 et entérinée par le sommet des chefs d'Etat à Addis Abeba en 2008. C'est M. Rob Davis, président du bureau sortant, et ministre sud-africain du Commerce et de l'industrie qui le dit. «Nous avions peu de participants et l'agenda africain était imprécis sur bien des points », poursuit-il. A cette contrainte s'ajoute « la complexité de la prise de décision », ce qui avait peu d'impact sur le terrain. «Ce que doit s'atteler à régler le bureau actuel » pour introduire plus d'efficacité, a-t-il souhaité. A noter que par rapport à la 18e conférence qui a insisté sur le développement de l'agroalimentaire, celle d'Alger a introduit de nouveaux volets, à savoir l'industrie pharmaceutique, l'énergie et les infrastructures ainsi que les matières premières. Plusieurs délégués ont fait une analyse des causes du non-développement de l'Afrique. A titre d'exemple, Mme Elisabeth Tankeo, commissaire pour le Commerce et l'Industrie de la Commission de l'Union africaine a relevé que «malgré ses richesses, le continent africain n'arrive pas encore à sortir du piège de la pauvreté». On propose à cet effet que le continent doit commencer à « transformer lui-même ses ressources naturelles et cesser de les exporter à l'état brut sans bénéficier d'aucune valeur ajoutée, et produire des articles finis ou semi-finis ». A ce prix-là, l'Afrique deviendra « un important pôle économique » grâce à un processus d'industrialisation permettant de transformer les nombreuses richesses naturelles qu'elle recèle en produits finis ou semi-finis destinés à subvenir aux besoins locaux et à leur commercialisation sur les marchés internationaux. Le ministre sud-africain du Commerce et de l'industrie a pris un exemple concret, celui des matières premières et plus exactement la valorisation locale du lithium qui sert à des utilisations diverses dans l'industrie électronique et que son pays exploite actuellement. D'un autre côté, les délégués africains ont émis le vœu de conclure des accords avec les pays tiers qui « favorisent l'industrialisation de leurs pays » au lieu de vendre uniquement des minerais bruts.