Le président de l'Association nationale des présidents des clubs professionnels (ANPCP), Mahfoud Kerbadj, s'est dit «optimiste» quant à une issue favorable au différend qui oppose les clubs des Ligues 1 et 2 aux acteurs du football sur le dossier du professionnalisme. «Je suis toujours optimiste. J'espère que nous allons trouver une issue favorable à cette situation d'ici à la fin de la saison», a déclaré à l'APS le patron de l'ANPCP. Les présidents des clubs professionnels des L1 et L2 avaient décidé mardi de boycotter les rencontres prévues le week-end dernier pour dénoncer les «lenteurs constatées dans l'application du projet du professionnalisme», avant de faire machine arrière et de demander le report des matches qui se joueront finalement aujourd'hui et demain. Les membres de l'ANPCP sont revenus à de meilleurs sentiments après la réunion, mercredi, avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar. «Si nous avons décidé de jouer aujourd'hui, c'est parce que nous avons reçu des garanties (du ministère de la Jeunesse et des Sports, MJS) et que des mesures seront mises en application dès aujourd'hui (dimanche ndlr)», a-t-il poursuivi. Le dossier du professionnalisme est toujours au stade des «promesses» et les présidents de club «n'ont jamais été invités à donner leur avis sur le sujet ni consultés au moment de l'élaboration du cahier de charges», a estimé M. Kerbadj. «Nous ne faisons qu'exécuter sans avoir le droit de parler. Les clubs ne se retrouvent pas, qu'on nous dise si nous sommes professionnels ou amateurs. Jusqu'à maintenant, nous n'avons rien de concret, mis à part l'accord avec Air Algérie» qui prévoit la prise en charge de 50 % des frais de déplacement des équipes par avion, a-t-il indiqué. Pour le président de l'ANPCP, s'il y a une faille dans le dossier du professionnalisme, «elle ne se trouve pas chez les clubs, mais ailleurs». Revenant sur la décision de boycott, M. Kerbadj a indiqué avoir réceptionné les licences de la majorité des clubs des deux ligues. «Lors de notre réunion de mardi, j'avais reçu les licences des joueurs de 29 équipes (sur 32). Peut-on parler de professionnalisme sans 29 équipes ?», s'est-il interrogé avant de préciser que cette décision de boycotter la compétition «ne visait pas le MJS, mais l'ensemble des structures qui dirigent le football». Il a avoué, par ailleurs, qu'il aurait été plus judicieux de se contenter de «14 ou 15» clubs professionnels pour cette première saison du professionnalisme en Algérie au lieu des 32 que comptent les Ligues 1 et 2 (16 chacune). «C'est vrai qu'on est nombreux, mais ce n'est pasvnotre faute. On n'a pas été consultés pour cela», a-t-il conclu.