Le général de corps d'armée a souligné à Bamako que « seule la coopération régionale est garante de la stabilité de la sous-région du Sahel africain ». C'est ce qu'a indiqué samedi un communiqué du ministère de la Défense nationale. Le chef d'état-major de l'ANP avait pris part jeudi et vendredi à une réunion extraordinaire de concertation et de coordination des pays membres du comité d'état-major opérationnel conjoint (CEMOC). Domicilié à Tamanrasset, il regroupe quatre pays (Algérie, Mali, Niger, Mauritanie) qui font face aux menées subversives d'Aqmi qui organise attentats et rapts. Les pays de la région semblent conscients de la gravité de la situation. Le ministre malien des AE en visite la semaine dernière à Alger avait tiré la sonnette d'alarme. « La situation sécuritaire dans la région demeure grave et préoccupante et nécessite que nous conjuguions encore plus nos efforts pour pouvoir trouver les réponses les plus adéquates», avait affirmé M. Soumeylou Boubeye Maïga. En écho, le chef de la diplomatie algérienne avait indiqué que «nous sommes convenus de consolider les mécanismes qui régissent les relations bilatérales pour que des avancées substantielles soient enregistrées durant l'année 2011 en matière de coopération sécuritaire sur la zone frontalière, de consultations et de coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme». Un mécanisme au niveau local, entre les gouvernements du nord Mali et les walis au niveau du sud algérien», avait expliqué M. Messahel, le ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines. COMBAT COMMUN CONTRE LE TERRORISME Le général de corps d'armée conforte cette volonté. «Aucun pays ne peut faire cavalier seul, car la stabilité de la sous-région est intimement liée à une coopération régionale pour contrer tous les dangers d'où qu'ils proviennent», a affirmé le général de corps d'armée Gaïd Salah. «Plus que par le passé, l'heure est donc à la coopération, à l'entraide et aux actions concertées pour combattre le terrorisme et juguler tout risque et facteur de subversion et d'instabilité afin d'épargner à nos pays les conséquences néfastes qui en découlent», a-t-il ajouté. Il a plaidé pour une convergence des efforts, notamment dans la perception commune des menaces qui doit, a-t-il dit, se traduire par une lutte «ferme» et «coordonnée» contre le terrorisme et le crime organisé. Au sujet des activités terroristes dans la sous-région qu'on craint d'être ravivées par la détérioration de la situation en Libye, Gaïd Salah a mis l'accent sur la mise en œuvre d'un ensemble d'actions d'urgence par chacun des pays membre. Rappelant que l'Algérie reste toujours animée de la «même conviction» et de la «même détermination» à combattre le terrorisme et à coordonner ses efforts avec ses voisins, il a appelé à une prise de conscience collective, à la volonté commune et au respect des engagements. «Nous sommes convaincus que c'est la seule voie possible pour triompher du fléau dévastateur du terrorisme», a-t-il estimé à ce propos. A l'issue de cette rencontre, a-t-on encore indiqué de même source, les chefs d'état-major des pays du Sahel ont procédé à la signature du procès-verbal de la réunion avant d'être reçus par le Président du Mali, M. Amadou Toumani Touré.