Photo : Fouad S. Le temple olympique a renoué hier après-midi avec l'ambiance des grands jours à l'occasion de la 47e finale de la coupe d'Algérie ayant opposé la JSK à l'USMH. Ils étaient près de 70.000 spectateurs à s'être donné rendez-vous au stade olympique. Il est des événements sportifs au cachet vraiment particulier. La finale de la Coupe d'Algérie de football est de ceux-là. C'est l'un des grands rendez-vous capable de remplir le stade du 5-Juillet comme à ses plus beaux jours. Comme prévu, le public a répondu présent. Il y avait du jaune partout à tel point qu'on arrivait à peine à différencier entre les fans de la JSK et ceux d'El Harrach. A voir tout le stade drapé de jaune, on se croirait au Signal Lduna Park de Dortmund ou à El Madrigal du sous marin jaune de Villareal. Les supporters de Sem Sem étaient plus nombreux. Déjà, la veille et tout au long de la journée, les supporters harrachis ont commencé à sillonner les artères de la capitale avec des cortèges incessants de voitures. Ceux de la JSK venus de Tizi Ouzou ont quant à eux envahi tôt dans la matinèe les rues de la capitale entonnant leur célèbre refrain « Anwa Wigui dhimazighen ». Le stade affichait complet à 11h, soit cinq heures avant le coup d'envoi. La fièvre est montée crescendo au fur et à mesure que l'heure du match approchait. Particulièrement enthousiastes, Kabyles et Harrachis avaient créé une ambiance de fête. A 14 h 15, durant la pause de la finale militaire, les joueurs de la JSK en costumes et ceux de l'USMH en survêtemenst en ont profité pour faire leur apparition sur le terrain histoire de tater l'état de la pelouse et s'imprégner de l'ambiance. Ce qui a soulevé un tonnerre d'applaudissements. Cependant, le fait marquant, c'est cette image du joueur kabyle, Naïli qui est allé saluer ses ex-coéquipiers temoignant du fair-play exemplaire qui existe entre les joueurs. Comme quoi, le football n'est avant tout qu'un sport. L'arrivée du president de la République, M. Abdelaziz Bouteflika vers les coups de 14h43 a été accueillie comme il se doit par les supporters qui ne cessaient de scander son nom. Des « Bouteflika, Bouteflika, allez, allez, allez » ou encore des « Sid Rais Aâtina la coupe » fusaient des tribunes. Le décor était désormais planté. Place au spectacle. La partie débute en fanfare pour les Canaris qui parviennent à prendre l'avantage dès la 12' grace à Hamiti. C'est l'explosion de joie dans le camp kabyle. Côté harrachi, en revanche, cette réalisation semble avoir refroidi les ardeurs des supporters qui continuent tout de même à soutenir leur équipe. Malheureusement pour eux, le score restera inchangé à la grande joie des supporters kabyles qui goûtent de nouveau au bonheur de dame coupe 17 ans après.