Sidi Saïd, qui a mis l'accent sur la stabilité qu'il qualifie d'essentiel pour le confortement des réalisations des différents plans de développement économique, a fait des propositions pouvant booster l'économie nationale. Il a plaidé pour la valorisation et la promotion de la production nationale, un acte « patriotique », plus que nécessaire dans la phase actuelle. A ce titre, a-t-il estimé, les pouvoirs publics, le patronat et la centrale syndicale doivent s'atteler, à travers les mécanismes, les instruments et les moyens matériels et humains à faire de la valorisation et de la promotion de la production nationale une action prioritaire. Cette démarche qui a, selon lui, des implications directes sur des compartiments touchant de près la société constitue un élément de stabilité sociale. Le patron de l'UGTA a aussi estimé nécessaire la relance des coopératives de consommation qui font partie de l'économie sociale en vue d'acheter des produits locaux à travers la distribution à l'intérieur des lieux de travail. Cette expérience, a-t-il dit, a fait ses preuves dans le passé. Autre proposition, la création des grandes surfaces de distributions en partenariat avec le secteur privé national. Celles-ci, a-t-il expliqué, seront destinées à la commercialisation exclusive des produits locaux et des produits subventionnés de large consommation. En outre, la centrale syndicale a proposé la mise en place d'un observatoire du commerce. Selon ses concepteurs, cette proposition mettra fin au dysfonctionnement du marché national qui cause des situations préjudiciables au pouvoir d'achat du citoyen, aux principes de la concurrence et des transactions commerciale ainsi qu'aux situations monopolistiques à l'origine de toutes sortes de dérives. Sur un autre plan, le représentant des travailleurs a invité le gouvernement à encourager l'exportation hors hydrocarbures du produit national, par la mise en place d'un couloir vert pour les producteurs nationaux, et ce, quel que soit leur statut juridique. A l'en croire, « cela constitue un vecteur non négligeable de la pénétration par nos opérateurs économiques du marché international ». En outre, la contribution des compétences universitaires résidant à l'étranger, a-t-il indiqué, peut être d'un apport significatif au développement économique national, en apportant leurs multiples expériences. Dans ce cadre, l'UGTA propose à ce que ces approches incitatrices « soient identifiées et mises en œuvre pour l'attractivité de ces compétences au profit du développement du pays ».