Photo : S. Zoheir Par Youcef Salami Les travaux de la tripartite débuteront aujourd'hui à la résidence El Mithak. Trois points focaux seront au menu : l'entreprise et son environnement, le climat des affaires et l'investissement. Gouvernement, UGTA et patronat échangeront leurs vues sur ces questions-là. Reste à savoir s'ils parviendront à s'entendre sur une feuille de route, afin de relancer l'entreprise et l'économie nationale dans son ensemble. Il est prévu la constitution de trois groupes de travail tripartites à l'issue de cette réunion d'une journée. Ils vont discuter des propositions des uns et des autres. Et, des propositions, le patronat en a formulé une foultitude. Le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), Naït Abdelaziz Mohamed Saïd, présentera une contribution à la tripartite portant une évaluation des réformes menées dans le secteur économique, et des propositions de nouvelles mesures de soutien à l'investissement national. Le Forum des chefs d'entreprises (FCE) compte, lui, mettre l'accent sur la nécessité de «stabiliser le cadre législatif» en faveur du secteur des PME. L'économie nationale a besoin de la promotion du secteur de la PME-PMI, de lutte contre le chômage, de diversification des exportations, cela passe par la «stabilisation» du cadre législatif, selon son président, Réda Hamiani. Pour le FCE, il faut placer les PME «au cœur des politiques d'investissement et de croissance». Le président de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA), Habib Yousfi, a indiqué, pour sa part, que son organisation fera des propositions allant dans le sens de «l'action profonde» que l'Etat entend engager en direction de l'entreprise nationale, aussi bien publique que privée, pour appuyer son développement. Quant à la présidente de l'Association des femmes algériennes chefs d'entreprise (Seve), Mme Ouzerout Yasmina, elle souligne qu'il y a nécessité de discuter des «conditions optimales» pour libérer les initiatives à travers l'amélioration de l'environnement de l'entreprise. La Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa) veut, elle, une participation «effective» à cette tripartite, soulignant que celle-ci constitue une occasion pour le patronat privé afin de se prononcer sur les politiques économiques à mener, à l'avenir, pour soutenir l'entreprise algérienne. L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a tenu, pour sa part, plus de trente-cinq réunions avec les fédérations nationales affiliées à la Centrale syndicale autour de la question du développement de l'entreprise et de la promotion d'un climat favorable à l'investissement. Le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a affirmé que son organisation axera sa participation à cette tripartite sur l'importance de la promotion de la production nationale. C'est la première fois que les pouvoirs publics consacrent toute une tripartite à l'entreprise et à son environnement. C'est en fait une réunion à laquelle a appelé le chef de l'Etat lors de son discours prononcé le 15 avril dernier.