Photo : Makine F. Le nombre de transactions monétiques interbancaires a enregistré un bond quantitatif important passant de 484.898 en 2007 à 3.763.775 en 2010, selon une étude de la de la Société algérienne d'intermédiation et de transactions bancaires (Satim). Et rien que pour les cinq premiers mois de 2011, la barre des 2,5 millions de transactions a presque été franchie (2.347.555 exactement). Pour ce qui est des distributeurs automatiques interbancaires opérationnels (DAB), leur nombre est passé de 455 en 2007 à 1447 en 2010. De 2009 à 2010, ce chiffre a été multiplié par trois. Même effort pour la mise en place de terminaux de paiements électroniques dans le commerce. Là encore, on est passé de 748 en 2007 à 2946 unités en 2010. Il faut noter que le système de paiement réunit aujourd'hui 18 banques contre six au départ, en 1997, huit en 2005 en plus d'Algérie Poste. La première opération de retrait sur distributeur automatique a été réalisée en 1997, et le premier paiement par terminal de paiement (TPE) qui a été instauré en collaboration avec les commerçants remonte à 2005, selon une étude de la Satim. Le système de paiement électronique intéresse aussi bien les banques publiques que les banques privées. Ces dernières y ont adhéré massivement, à l'image d'Al Baraka, Gulf Bank suivies de Nataxis, Paribas, Fransabank, HSBL. Après ces premiers pas dans la monétique, les Algériens souhaitent tenter une autre expérience comme l'achat en ligne des titres de voyage, des recharges téléphoniques, effectuer les paiements de factures du téléphone, de l'eau, du gaz, d'électricité...«Les responsables du secteur tablent, pour 2011, sur le paiement en ligne et ce par l'intéressement des grands facturiers telle la Sonelgaz à ce mode de paiement pratique et sécurisé », nous confirme Mme Nejla Belouizdad, directrice organisation et sécurité monétique à la Satim qui a présenté une étude sur l'évolution des transactions monétiques interbancaires en Algérie. Cela dit, on n'est pas encore dans les normes et le ministre des Finances, chargé de ce projet, a appelé récemment les banques et les établissements financiers à entreprendre une action plus offensive vis-à-vis des instruments de paiement électronique, par une installation plus dense des TPE et une émission plus grande de cartes. Les responsables financiers, de leur côté, ne cachent pas leur satisfaction dans la mesure où depuis 2006, la monétique a permis la réduction des délais de traitement des opérations interbancaires de 38 jours en moyenne à 5 jours actuellement et ce, « dans des conditions optimales de sécurisation et de traçabilité ». Pour donner un nouvel élan à cette stratégie, le porte-parole des banques et établissements financiers a essayé de convaincre les commerçants réticents sur «la confidentialité des opérations bancaires» alors que la Satim, pour ce qui la concerne, assure les commerçants qu'ils pouvaient être remboursés en car d'erreur sur l'opération.