Pour sa première participation dans un championnat du monde, l'équipe nationale de Vovinam VietVo Dao hommes et dames, a décroché la 7e place lors des 2e championnats du monde qui ont eu lieu dernièrement à Hô Chi Minh (Vietnam). Prenant part à l'événement avec 15 athlètes, l'Algérie a récolté 1 médaille d'or, 6 en argent et 1 en bronze. Le titre mondial a été l'œuvre de la paire Rabia Salah-Zaidi Hamza dans l'épreuve de Song Lyen Yao. Lors d'une compétition de très haut niveau, c'est le Vietnam, pays organisateur, qui s'est adjugé le sacre, devançant respectivement l'Iran et la France. Dans un entretien téléphonique, le directeur technique national, Mohamed Djouadj, a qualifié la participation d'honorable, au vu des problèmes rencontrés par la sélection. «Nonobstant les difficultés, on n'a pas à rougir de la 7e place. Ils ont été à la hauteur de la confiance placée en eux. En tant que DTN, je suis satisfait de la 7e position arrachée devant plusieurs grandes nations de la discipline», a-t-il déclaré. Expliquant les aspects défavorables, Djouadj en a évoqué plusieurs, particulièrement le problème des billets de 8 membres de l'EN. «Il y avait un manque flagrant de préparation. Il fallait des moyens colossaux pour se préparer convenablement. La fédération des arts martiaux n'a pas ces moyens, surtout avec dix disciplines à gérer avec un petit budget», explique-t-il. Et de renchérir : «Après avoir déposé une doléance auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports, les conditions se sont améliorées. Cependant, il ne restait qu'une semaine avant notre déplacement». La goutte qui a fait déborder le vase a été, selon notre interlocuteur, les 24 h passées à l'aéroport de Pékin. «On a été obligés de racheter huit billets supplémentaires lors de notre arrivée à Pékin. Huit noms ne figuraient pas dans le système informatique d'Air Algérie. Cela nous a coûtés très cher, puisqu'on a beaucoup dépensé», dira-t-il. Par ailleurs, le technicien a mis en avant les changements techniques, en disant que c'était «une autre mauvaise surprise». «On ne s'attendait guère à ces modifications. Néanmoins, cela n'a pas diminué de la détermination de nos compétiteurs. D'ailleurs, la majorité a été finaliste et ce, en dépit de la malnutrition qui a eu son effet», souligne-t-il. A propos de l'avenir de l'équipe nationale, Djouadj pense qu'avec une meilleure prise en charge, «on peut s'attendre à de meilleures performances en 2013 lors des championnats du monde de France». «Question programmation, tout est déjà tracé en prévision des prochaines échéances. Ceci dit, le plus grand souci est financier. Le Vovinam mérite plus de considération. C'est une discipline qui rallie 139 clubs en Algérie» indique-t-il. Il poursuit : «Nous souhaitons créer une fédération. C'est ce qui va permettre à nos jeunes d'améliorer davantage leurs résultats», conclut-il. Pour sa part, Guendouzi Redouane, champion du monde lors de la coupe du monde organisée en Allemagne, a été la déception de cette manifestation. En effet, il n'a pas pu faire mieux que la 4e place. Il a estimé que cette fois-ci la mission n'était pas facile. «Un championnat du monde est toujours différent d'une coupe. Il y avait 22 pays au lieu de 17. Je me suis préparé techniquement, sans savoir qu'il y aura autre chose sur place», a-t-il dit. Guendouzi a également déploré l'insuffisance de la préparation, tout en espérant faire mieux en 2013. «On n'a pas été suffisamment préparés. Maintenant, on a deux années devant nous, avant les prochains championnats du monde prévus en France.