Au port d'Alger, en moyenne, entre 150 à 220 conteneurs sont contrôlés quotidiennement par scanner depuis plus d'une année sur environ les 600 ou 700 conteneurs traités par l'Entreprise portuaire d'Alger (Epal) et l'Emirati DP World, selon la direction régionale des Douanes d'Alger. Faute de scanner, seulement 30% des conteneurs transitant par le port de la capitale sont soumis au contrôle. Le taux de vérification par ces appareils n'a jamais dépassé même dans les périodes de pic les 30% par jour, a-t-on relevé imputant cette situation au «au déficit assez manifeste dans les capacités de scanning». Le plus grand port d'Algérie, d'où transite l'essentiel des marchandises importées par le pays, est doté d'un seul scanner appartenant à l'Epal, a précisé la douane. DPW ne dispose, quant à lui, pas de scanner, rendant encore plus difficile la tâche d'inspection de son partenaire Epal qui assume à lui seul presque la totalité du contrôle. Mis en service depuis 2004, ce scanner de haute technologie tombe souvent en panne entraînant ainsi un retard dans le dédouanement des marchandises. Ces pannes peuvent parfois, selon la même source, durer trois à quatre jours. Pour sa part, l'Epal a infirmé cette durée et la limitait à deux jours au plus. En outre, les travaux réguliers d'entretien de scanner nécessitent un arrêt de l'appareil une journée par semaine ou deux jours par mois, souligne-t-on auprès des douanes. L'équipement logistique du port d'Alger, notamment en appareils d'inspection, revient en effet aux deux partenaires Epal et DPW et non pas à la douane qui assure, quant à elle en plus de sa mission fiscale, le contrôle des marchandises et la protection de l'économie, note cette source. Face à cette situation, les douanes ont sollicité l'Epal pour augmenter ses capacités de scanning et DPW pour s'équiper d'au moins un appareil. En attendant que cette doléance soit prise en considération, l'administration douanière a engagé un programme d'acquisition de scanners mobiles. Ces scanners viendront renforcer, celui mis en service en 2009 et utilisé essentiellement en cas de besoin par les services de lutte contre la fraude lors des opérations d'investigations inopinées, indique l'APS. Actuellement, le contrôle par scanner au niveau du port d'Alger est orienté sur les marchandises importées par des opérateurs, dont les registres de commerce sont présumés loués.