Photo : Makine F. «Je me sens bien dans mon poste. J'ai un contrat de 3 ans avec l'équipe nationale militaire, avec laquelle je vise une deuxième coupe du monde en 2013 au Qatar» a déclaré Abderrahmane Mehdaoui, l'entraîneur de l'équipe nationale hier au forum d'El Moudjahid. L'invité qui n'est pas emballé à l'idée d'être nommé sélectionneur des A prime, est revenu sur l'épopée des Verts aux 5e Jeux mondiaux militaires. A Rio (Brésil), l'Algérie a gagné le titre mondial en football pour la première fois de son histoire. «L'objectif fixé était de se classer parmi les quatre premiers. Nous avons pu réaliser un rêve», a-t-il déclaré. Et d'ajouter que le match du 1er tour contre le Brésil, a mis l'équipe sur le chemin de la consécration. «Le match perdu contre le pays organisateur nous a situés. Nous étions meilleurs sur tous les plans. En plus, nous avons cru à notre consécration, après avoir reçu les échos d'Alger», dira-t-il avant d'ajouter : «Il y avait cette demande formulée par un peuple. A partir du président de la République jusqu'au dernier soldat, tout le monde réclamait la coupe. C'est ce qui nous a poussé vers l'avant». En évoquant la finale face aux Egyptiens, l'ex-sélectionneur national de l'EN A a indiqué «qu'il y avait la fibre sensible, vu la rivalité existant entre les deux nations». «Face à l'Egypte, nous avons toujours été motivés. Nous nous sommes basés sur la préparation mentale. Pour contrer les Egyptiens, il fallait être regroupés et défendre en bloc, en procédant par des contres», explique-t-il. Il a révélé qu'il s'est beaucoup inspiré de l'expérience de Mohamed Soukane et Mekhloufi. «Soukane et Mekhloufi m'ont servi de modèles, puisqu'ils ont entraîné la sélection militaire durant les années 70. C'est grâce à cette sélection que le football algérien s'est distingué par la suite», a-t-il dit. Mehdaoui a également évoqué le projet du sport militaire établi depuis 2006. «J'ai profité de ce projet avec ce plan de renouveau du sport militaire pour le mettre au diapason du sport civil. En plus, il y a un encadrement en place avec des gens expérimentés comme Boutadjine et Izri», souligne-t-il. Abordant l'aspect financier, Mehdaoui précisera que «ce volet n'est pas ce qui compte le plus». En outre, il a révélé qu'il a trouvé un état d'esprit, de l'ambition, des moyens et de la vigueur dans la gestion du groupe. J'ai trouvé le réflexe, la rigueur et surtout la discipline de groupe», précise-t-il. Pour ce qui est de l'aptitude de ses capés à être convoqués parmi les A, le technicien pense qu'il y a possibilité, soulignant que «l'EN militaire rentre dans la dynamique du football algérien. On est très proche de la FAF. Je me souviens du match amical joué face à la sélection nationale olympique (2-2). C'était une rencontre d'un bon niveau. D'ailleurs, Mohamed Mecherara, président de la ligue nationale, nous a félicités pour le comportement. Il a même souhaité que dans quelque temps l'équipe nationale pourra puiser de celle des militaires», a-t-il signalé. Au sujet du choix de Halilhodzic comme nouveau sélectionneur et le départ des cadres de l'EN pour les pays du Golfe, Mehdaoui a donné son avis en jugeant que le driver bosniaque aura du pain sur la planche. «Le choix répond à une conjoncture un peu spéciale. L'avenir nous le dira si la FAF a choisi juste ou pas. Il faut tenir compte du produit local. Le produit extérieur peut servir, mais il n'est pas suffisant. Pour les joueurs qui ont choisi le Golfe comme destination, j'étais surpris» s'exprime-t-il. Et de renchérir : «Un joueur remplaçant à Marseille est préféré, par rapport à celui qui évolue dans un club qu'on arrive même pas à prononcer. Toutefois, s'ils trouveront le projet sportif, l'argent sera bénéfique pour eux et pour l'équipe nationale. S'ils étaient en fin de carrière, on aurait apprécié leurs comportements», conclut-il.