Photo : Slimen S.A. Le Samu social d'Oran, qui dépend de la direction de wilaya de l'Action sociale, éprouve beaucoup de peine à accomplir ses missions d'action sociale et de solidarité. Le manque de moyens matériels, à l'image, par exemple, d'un véhicule se répercute négativement sur le ramassage des SDF ou des mendiants qui pullulent à Oran, particulièrement en cette période de ramadhan. Selon le responsable de ce service social, «aucun véhicule ne nous a été affecté pour effectuer correctement le ramassage des personnes en difficulté. En guise de palliatif provisoire, le service a recours à des solutions de bouts de chandelles, comme par exemple, l'utilisation de l'ambulance du foyer pour personnes âgées. Bien, évidemment, les promesses ne manquent pas, puisque, selon ce même responsable, le Samu est en attente d'un véhicule qui a été promis par la tutelle. Concernant les mendiants, la même source déplore le fait que deux ans après sa création, le service ne bénéficie d'aucun budget et n'a d'autres alternatives que de faire appel à quelques associations de bienfaisance ou le Croissant-Rouge algérien pour quelques aides. Notre interlocuteur sous-entend que cette situation est asphyxiante pour le service et que les acquis enregistrés, jusqu'à présent, restent en deçà de la demande. A relever que durant le mois de juillet, 130 personnes, dont 49 femmes et 7 enfants, ont été ramassées à Oran par le service qui les a orientées vers Diar Erahma pour les SDF ou sur les associations caritatives pour les mendiants. Notre interlocuteur ne manque pas de noter que les conditions de séjour à Diar Erahma sont devenues tellement aléatoires que les pensionnaires préfèrent la rue au foyer de Misserghine. A rappeler que le Samu, créé en 2009, est localisé dans les anciens locaux de la pouponnière d'Eckmühl. Remarque d'importance, le service ne dispose même pas d'une vraie ligne téléphonique, alors qu'à son lancement, on lui avait promis monts et merveilles pour mener à bien ses différentes missions.