Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se retrouveront demain à Abuja pour examiner la situation guinéenne qui reste tendue en Guinée après le massacre d'opposants qui ont manifesté le 28 septembre dans un stade à Conakry pour dire « non » à la candidature du président de la junte au pouvoir, Mousssa Dadis Camara, à l'élection présidentielle de janvier 2010 (plus de 150 morts selon les Nations unis). Ils écouteront aussi la « version » de l'opposition des événements du stade et un rapport d'une mission de haut niveau dépêchée la semaine passée à Conakry. De cette réunion dépendra en partie la décision que prendra le 17 octobre prochain, l'Union africaine et… l'Union européenne qui s'est engagée à suivre l'UA. Y compris sur une éventuelle contribution à une mission de maintien de la paix. Jeudi, le président de la Commission de la Cédéao, Mohamed Ibn Chambas, a rencontré à Ouagadougou le président burkinabé, Blaise Compaoré, nommé médiateur de l'organisation sous-régionale dans la crise guinéenne. Les représentants de la société civile et des centrales syndicales appellent, eux, les Guinéens à ne pas travailler lundi et mardi et à rester chez eux en signe de recueillement. Cet appel s'adresse aux travailleurs du privé, du public et du secteur informel.