Un Forum global de lutte antiterroriste est né. La cérémonie de son lancement officiel s'est tenue jeudi dernier à New York en présence du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, et des ministres des Affaires étrangères des 30 pays fondateurs. Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Abdelkader Messahel a souligné que le lancement du Global Counterterrorism Forum (GCTF) pose un acte significatif et un jalon important dans l'architecture mondiale de la lutte contre le terrorisme « que nous voulons tous, complète, cohérente et efficace », a-t-il souligné. A ce propos, il a affirmé que l'Algérie a mesuré, dès le départ, la pertinence de cette initiative, l'a soutenue et est prête à concourir à sa réussite et à son essor. Le ministre a rappelé que l'Algérie est arrivée à réduire le terrorisme de manière substantielle et significative grâce aux efforts, aux sacrifices et à la mobilisation des potentialités de son peuple et de ses institutions et grâce aussi à une politique de réconciliation nationale initiée par le président de la République, qui a donné ses fruits. M. Abdelkader Messahel a affirmé que l'Algérie est convaincue que la lutte contre le terrorisme peut valablement être conduite grâce à la détermination et l'engagement des Etats et de la communauté internationale, et ce, dans le cadre d'une politique s'appuyant sur des outils pertinents et des mécanismes efficaces. «C'est le sens que nous donnons, en Algérie, au GCTF qui vient en complément et en renfort aux efforts entrepris par l'ONU et par les organisations régionales dans leur lutte commune contre le phénomène», a-t-il dit. Reste que le souhait de notre pays est «qu'il y ait une interaction féconde et des synergies fructueuses entre le forum et ces organisations», a-t-il fait savoir. Et d'expliquer davantage qu'il s'agira de créer des synergies entre les différentes initiatives de lutte antiterroriste qui existent dans le monde pour faire face à une menace transnationale. Ce Forum sera non seulement un apport supplémentaire à la stratégie antiterroriste des Nations unies, où les concepts peuvent s'échanger et se peaufiner, mais aussi «un moyen de définir les moyens de renforcement des capacités des pays confrontés au terrorisme et d'établir plus de solidarité en termes de moyens pour ceux qui en ont le plus besoin», soutient M. Messahel. Evoquant la conférence internationale sur la lutte antiterroriste tenue les 7 et 8 septembre en cours à Alger, il a affirmé qu'elle a été une illustration et un exemple encourageant de coopération internationale telle que recommandée par la stratégie antiterroriste mondiale de l'ONU. Et ce n'est pas sans raison, «elle a permis de créer des synergies et des complémentarités entre les différents acteurs», a-t-il expliqué. La secrétaire d'Etat américaine a affirmé, pour sa part, que tous les pays sont vulnérables au terrorisme et qu'une coopération internationale est devenue incontournable pour contrecarrer ce phénomène. Selon elle, ce Forum est le maillon qui manquait pour conforter le partenariat international déjà existant. Mme Clinton a indiqué que cet instrument (Forum) sera un pôle d'excellence qui réunira l'expertise pour mieux comprendre le terrorisme et élaborer les meilleurs moyens pour y faire face.