Le double attentat en plein cœur de Baghdad qui a fait au moins 99 morts et 712 blessés renoue avec le cycle de la violence. Les explosions se sont produites à moins de dix minutes d'intervalle, au moment où les dirigeants irakiens ont prévu de se réunir pour tenter de se mettre d'accord sur une nouvelle loi électorale. Le porte-parole du gouvernement Ali Al-Dabbagh est catégorique. « C'est l'œuvre d'un groupe qui se trouve à l'intérieur de l'Irak et qui coordonne son action avec des groupes à l'extérieur », a-t-il affirmé. La conviction de Dabbagh est partagée par d'autres responsables irakiens et américains. Elle est confortée par la ressemblance avec l'attentat au camion piègé qui avait visé, le 19 août dernier, les ministères des Affaires étrangères et des Finances (95 personnes tués et plus de 600 blessés). Le gouvernement irakien avait alors accusé la Syrie. Le Premier ministre irakien avait assuré que 90% des « terroristes » étrangers entrant en Irak s'infiltraient de Syrie. Damas a démenti. En revanche, Al- Maliki avait réclamé la mise en place d'une commission d'enquête internationale indépendante. Le 14 octobre, Hoshyar Zebari a affirmé que l'ONU avait accepté, à cet effet, de nommer un représentant.