Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, est à Washington où il espère rencontrer le président américain Barack Obama avant ou après avoir pris la parole à l'Assemblée générale de l'United Jewish Communities et établi des rencontres avec des membres du Congrès américain. Signe d'un froid entre les deux responsables, Obama, qui n'aurait pas digéré la démission forcée de Mahmoud Abbas et la poursuite de la colonisation en Cisjordanie, se fera remplacer par le chef de la Maison Blanche, Emanuel Rahm lors de la rencontre des principales organisations juives d'Amérique du Nord. Officiellement, il doit assister au service commémoratif pour les soldats américains tués au Texas. Les proches de M. Netanyahu restent confiants. Selon eux, une rencontre avec M. Obama aura lieu ce soir. Plus prudents, d'autres responsables israéliens estiment qu'il ne faut pas interpréter une éventuelle absence de rencontre Obama-Netanyahu comme le signe d'une crise entre Israël et son grand allié américain provoquée par le sur-place dans les efforts de paix avec les Palestiniens. Même si, reconnaissent-ils, les dirigeants israéliens se rendent cependant rarement aux Etats-Unis sans être reçus par le chef de l'Exécutif américain. Reçu ou pas à la Maison Blanche, le Premier ministre israélien entend évoquer à Washington, la résolution proposée par les pays arabes au Conseil de sécurité de l'ONU. Ce projet l'inquiète, même s'il est sûr du veto américain et au besoin français. D'où son escale annoncée à Paris pour des entretiens avec le président français Nicolas Sarkozy qui lui a conseillé avec le Premier ministre britannique, Gordon Brown de créer une commission d'enquête «indépendante et transparente» sur la guerre de Ghaza. A Washington, Netanyahu ne sera pas seul. Il sera flanqué de son ministre de la Défence Ehud Barak qui aurait des entretiens avec son homologue américain Robert Gates et l'émissaire spécial pour le Proche-Orient, George Mitchell.