Les responsables israéliens organisent alors leur défense après les révélations contenues dans le rapport Goldstone. C'est la panique chez les Israéliens. Le rapport Goldstone ne fait que ternir un peu plus l'image de l'Etat hébreu dans le monde. Les responsables israéliens organisent alors leur défense après les révélations contenues dans le rapport du juge sud-africain, Goldstone, sur l'agression contre Ghaza, l'hiver dernier. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, n'a pas eu d'autre choix que de mobiliser la communauté juive des Etats-Unis pour tenter de minimiser les effets de ce rapport adopté par l'Assemblée générale de l'ONU depuis quelques jours. Le rapport parle de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. A Washington, depuis hier, le Premier ministre espère rencontrer le président américain Barack Obama. Dans la matinée, cette rencontre n'était pas encore confirmée par la Maison-Blanche. Les proches de M.Netanyahu se sont dits optimistes sur une rencontre de ce dernier avec M.Obama durant cette visite de trois jours. La radio publique israélienne a indiqué, qu'elle se tiendrait ce soir. Le responsable israélien est néanmoins sûr de pouvoir s'exprimer devant les principales organisations juives d'Amérique du Nord. Le Premier ministre doit prendre la parole lors de l'assemblée annuelle des principales organisations juives d'Amérique du Nord, et si d'autres rencontres sont au programme, ce serait formidable, a déclaré Mark Regev, porte-parole de M.Netanyahu. Le principal porte-parole du Premier ministre, Nir Hefetz, a déclaré qu'il avait surtout pour objectif de s'exprimer devant la communauté juive américaine sur le danger iranien et les effets du rapport Golstone de l'ONU, accusant Israël de crimes de guerre durant son offensive à Ghaza l'hiver dernier. «Nous entretenons des relations de travail étroites et quotidiennes avec la Maison-Blanche et le département d'Etat ainsi qu'au niveau personnel avec les dirigeants américains, et ces relations se déroulent dans une ambiance excellente», a encore dit M.Hefetz. M.Obama devait prendre part à la réunion des organisations juives mais un événement imprévu l'en a empêché. Il a été contraint d'annuler un discours devant les organisations juives pour pouvoir participer à une cérémonie, saluant la mémoire des victimes de la fusillade de Fort Hood au Texas. Même si M.Netanyahu n'est pas certain d'être reçu par le président, il a tout de même prévu des rencontres avec les membres du Congrès américain. Dès à présent, des responsables israéliens soulignent qu'il ne faudrait pas interpréter l'éventuelle absence de rencontre Obama-Netanyahu comme le signe révélateur d'une crise entre Israël et son grand allié américain provoquée par une autre absence, celle d'avancée des efforts de paix avec les Palestiniens. L'administration américaine a présenté comme prioritaires ses efforts en vue d'une relance des pourparlers de paix israélo-palestiniens suspendus depuis l'offensive israélienne à Ghaza. Après avoir soutenu pendant des mois qu'Israël devait geler totalement la colonisation en Cisjordanie occupée avant la reprise de ces pourparlers, la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, a créé la surprise la semaine dernière à Jérusalem, en appelant les Palestiniens à renoncer à l'exigence d'un tel préalable. Mme Clinton a ensuite rappelé que les Etats-Unis considèrent toujours comme illégales les colonies israéliennes dans les territoires occupés depuis 1967. Ces développements interviennent aussi quelques jours après que le président palestinien, Mahmoud Abbas, a déclaré qu'il ne souhaitait pas briguer de nouveau mandat en janvier. Ce ne sont pas ces raisons qui empêcheront Israéliens et Américains de poursuivre des pourparlers sur le processus de paix au Proche-Orient. Le ministre israélien de la Défence, Ehud Barak, est effectivement attendu à Washington pour des discussions avec son homologue américain Robert Gates et l'émissaire spécial pour le Proche-Orient, George Mitchell.