Le passeport vert estampillé des sceaux de la police algérienne des frontières et de son homologue soudanaise est devenu un trophée, un motif de fierté et d'orgueil pour ces milliers de supporters qui ont eu la chance d'avoir été à Khartoum. Fantastique. Incroyable.L'ambiance qui régnait jeudi à l'aéroport international d'Alger Houari Boumediene et alentour. A 11h, le premier avion des 52 vols programmés par Air Algérie atterrit sur le tarmac quelques heures avant l'arrivée de l'équipe nationale qu'une foule immense attendait avec impatience. Brandissant le passeport national estampillé de la date d'entrée et de sortie de l'aéroport de Khartoum, les supporters algériens crient encore leur joie de voir leur équipe décrocher le billet de qualification au mondial. Samir et Fatah de Barika (Batna), les yeux rougis par la fatigue et le manque de sommeil mais pétillants de bonheur, sont décidés à fêter la victoire à Alger avant de prendre la route de la maison. «On attend l'arrivée de nos joueurs pour leur montrer que nous sommes derrière eux à chaque moment». La joie, la fierté des supporteurs algériens sont visibles à plusieurs kilomètres à la ronde. Les couleurs de l'emblème national ornent les épaules et les têtes. Une fierté partagée avec ceux qui sont restés ici et qui ont envahi la route menant à l'aéroport. Et dans cette marée humaine, des groupes de jeunes exhibent drapeau national et passeport. «Vous êtes revenus de Khartoum ?», les interroge-t-on. «Oui», répondent-ils fièrement. Un oui suivi par une salve de you-yous et d'applaudissements des personnes amassées sur les bords de la route à l'endroit de ces supporters revenu de loin. D'ailleurs les bus de transport universitaire et des particuliers qui assuraient le transport de Dar El Beida vers Alger arrivaient difficilement à se frayer un chemin parmi les foules et les voitures venant en sen inverse en route vers l'aéroport. «Nous avons obtenu une qualification au détriment d'une équipe qui depuis plus d'un mois et à travers ses ondes chaînes satellitaires a mené une campagne de dénigrement et a osé caillasser le bus des joueurs», lance Hamid en larmes mais heureux de l'accueil «très chaleureux de nos amis Soudanais». L'hospitalité soudanaise et la gestion de l'avant et de l'après-match ont été relevées par de nombreux supporters.