Photo: Horizons. La loi de finances de 2010 a été adoptée, hier, à la majorité par les membres de l'APN. Et première, aucune formation n'a voté contre ce texte. Le FNA et le PT se sont abstenus. Quant au RCD, il n'a pas jugé utile de participer à cette séance. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a salué les députés ayant adopté cette loi s'inscrivant dans le même esprit de la loi de finances complémentaire de 2009, accordant un intérêt particulier, dira-t-il, à l'augmentation des postes d'emploi et surtout à l'amélioration du pouvoir d'achat et du niveau de vie des citoyens. « L'ETAT ASSUMERA SES RESPONSABILITÉS » Effectivement, M. Djoudi rassure à propos de la tripartite devant se réunir aujourd'hui que le texte en question a englobé des prévisions ayant trait à une éventuelle augmentation du SNMG. « Une fois les décisions prises par la tripartite, le gouvernement appliquera à lettre le contenu de l'accord qui sera conclu entre les trois parties », affirme le ministre. A propos de l'effet rétroactif se rapportant aux régimes indemnitaires, le premier argentier du pays certifie l'existence de montants provisionnés qui vont permettre de prendre en charge l'effet rétroactif qui a été décidé par le président de la République. « L'Etat assumera ses responsabilités ». Par ailleurs, M. Djoudi a affirmé qu'«en dépit de la baisse actuelle des recettes dans le sillage du recul des cours mondiaux de pétrole, l'Etat entend maintenir le même rythme de ses efforts pour le confortement de sa politique sociale, la lutte contre le chômage et la réalisation d'une croissance plus forte », certifie encore le ministre. L'ACTE DE PRODUCTION L'EMPORTERA SUR L'ACTE DE L'IMPORTATION «La loi de finances de 2010 conforte le programme d'équipements publics, soutient les produits de première nécessité, et garantit moult dispositions positives devant consolider davantage le processus économique du pays », déclare M. Djoudi en confirmant « la bonne croissance économique du pays ». La nouveauté : la loi privilégie l'acte de production par rapport à l'acte de l'importation, puisque maintenant lorsqu'une décision économique est prise, elle doit fondamentalement être orientée vers une décision d'investissement. A propos de la crise financière qui a frappé l'Emirat de Dubaï, le premier argentier du pays indique que l'Algérie n'est pas concernée par cette crise liée à une déconnection entre l'offre et la demande et à des problèmes de solvabilité financière et de couverture financière. La filiale de gestion des ports de Dubaï implantée en Algérie ne sera nullement affectée par cette crise. Le projet du budget se présente avec des dépenses de 5 860 milliards de DA dont 2838 milliards pour le fonctionnement et 3 022 milliards pour l'équipement. Le texte de la loi de finances qui prévoit également de nombreuses mesures à caractère social, met en place de nouveaux dispositifs visant à favoriser l'investissement, alléger la pression fiscale et lutter contre le chômage. Le cadrage macroéconomique de ce texte de loi repose sur un taux de croissance prévisionnel du PIB de 4% (5,5% hors hydrocarbures), un prix moyen de baril de pétrole de 37 dollars, un taux d'inflation de 3,5%, et des importations de près de 37 milliards de dollars.