Après son adoption, jeudi dernier, par les députés de l'Assemblée populaire nationale, c'est autour des sénateurs de se prononcer, après un débat d'au moins trois jours, sur la loi de finances 2009. Karim Djoudi, ministre des Finances, a eu, hier en début d'après-midi, à exposer le projet de la loi de finances 2009 devant les sages de la nation qui, au premier jour des débats, ne se sont pas bousculés au portillon du palais Zighout Youcef. Il en est de même pour les membres du gouvernement. Ils ne sont, en effet, que quatre ministres à venir assister Karim Djoudi dans son nouvel exercice, beaucoup plus facile que son passage devant les députés. Le président du Conseil de la nation, qui n'a pas fait dans le détail, n'a même pas jugé utile d'introduire la séance par une allocution. A peine s'il a annoncé l'ordre du jour –des plus ordinaires d'ailleurs- qu'il passe la parole au ministre. Ce dernier, de son côté, s'est limité à l'essentiel devant une assistance qu'il sait acquise d'avance. Parce qu'en dehors des deux membres issus du RCD, l'essentiel des sénateurs est venu soit des trois partis de l'Alliance présidentielle soit du tiers présidentiel. Inutile, dans ces conditions, de chercher un quelconque jeu de coulisses ou toute déclaration fracassante dans les couloirs du palais. Même le ministre des Relations avec le Parlement, Mahmoud Khoudri, qui a provoqué une très vive polémique avec les députés du RCD à l'APN sur la question du nombre des martyrs de la Révolution, a refusé de répondre à une question d'un confrère allant dans ce sens. Pendant que la majorité des 105 parlementaires présents quittent l'hémicycle l'un après l'autre à peine la lecture du rapport du rapporteur de la commission des finances terminée, quelques interventions ont quand même fusé. Et les discours des sénateurs –qui se poursuivaient tard en début de soirée- ont à peine effleuré le sujet. Se fondant dans des généralités, les intervenants, issus de l'Alliance présidentielle, ont à peine affiché leurs craintes de voir la crise financière mondiale pointer du nez dans notre pays. Le reste est à mettre dans la case des protocoles. A. B.