Chaque jour, il est fait état de nouveaux cas contaminés. Au point où c'est l'alerte générale dans tous les foyers. Alors que la ville des ponts enregistrait son premier décès dû à la grippe porcine, un homme de 34 ans mort au CHU originaire de Ain Fakroune dans la wilaya d'Oum El Bouaghi, les journées du deuxième colloque de médecine de ville ont été l'occasion pour les médecins de réfléchir et de débattre sur plusieurs sujets et notamment sur le virus A H1 N1. Durant deux jours, au palais Malek Haddad, les interventions des médecins spécialistes se sont axées sur trois problèmes à savoir : la vaccination antigrippale, les douleurs thoraciques, et le tabac et les poumons. En ce qui concerne la grippe porcine, l'accent a été mis sur la prévention et sur les méthodes de traitement des patients affectés par le virus. Selon le Dr Mahsas, directeur de la clinique El Yassamine, il faut mettre en place toute une stratégie de lutte contre la propagation de la maladie qui passera en premier lieu par la méthode pédagogique, c'est-à-dire la prévention et ce, en sensibilisant les citoyens sur les geste simples (se laver les mains au quotidien) qui leur éviteront de contracter la maladie. L'implication des médecins généralistes est capitale, car ils ont souvent l'occasion de consulter des patients suspects et donc, en principe, sont les premiers à détecter le virus et à prendre en charge le malade. Le Pr Zeghliche a, quant lui, présenté les statistiques sur la propagation de la maladie en Algérie. Il a précisé que le virus a jusqu'à présent affecté essentiellement des jeunes âgés entre 19 et 30 ans, et que géographiquement c'est la région du centre du pays qui reste la plus touchée, alors que 50 % des cas recensés n'ont pas eu de contact avec les étrangers en contractant le virus mais que souvent la transmission de la maladie s'est faite au sein du milieu familial. A Tizi Ouzou et alors que la maladie prend des proportions alarmantes, de nombreuses structures mobilisées pour y faire face. Chaque jour, il est fait état de nouveaux cas contaminés. Au point où c'est l'alerte générale dans tous les foyers. Ainsi, de nombreuses personnes tous âges confondus portent des bavettes (masque de protection). Les enfants sont les plus utilisateurs de ce masque. Les pharmacies sont prises d'assaut pour se procurer le gel antibactérien pour les besoins de désinfection des mains sans rinçage. Depuis l'apparition de la grippe dans la wilaya le 2 juillet dernier, il a été enregistré 110 cas suspects et 37 cas positifs confirmés jusqu'à jeudi où toute une famille et une dame ont été admises au CHU de Tizi-Ouzou. En effet, en plus du dispositif de lutte contre la grippe A/H1N1 déjà mis en place depuis l'apparition de cette maladie avec la réservation de plus de 400 lits dans les hôpitaux de Tizi Ouzou, de Azazga et Draa EL Mizan les services suscités viennent de décider de la mobilisation des hôpitaux de Boghni et de Ain El Hamam ainsi que l'EHS de psychiatrie de Oued Aissi. Et ce même si pour l'heure au niveau de la DSP on assure que l'état d'alerte n'est pas à son stade maximal mais « la situation reste tout de même préoccupante » nous dira un médecin.