La réorganisation des mutuelles sociales est l'une des décisions découlant de la 13e tripartite. Une commission a été mise en place pour clarifier leur rôle et leur mission. Les propositions formulées seront soumises pour adoption au sommet de la tripartite prévue à la fin du premier trimestre 2010. M. Salah Djenouhat, secrétaire national auprès de la Centrale syndicale, intervenant hier sur les ondes de la chaine III a apporté une précision de taille rectifiant l'idée que les mutuelles sont gérées par l'UGTA. Il a expliqué «qu'auparavant nous faisions référence au ministère de l'Intérieur parce qu'il classait les mutuelles comme association et parfois au ministère du Travail car il les considérait comme une caisse et lorsque ces deux sont évacués, nous les imputons à l'UGTA». C'est tout à fait faut, affirme Djenouhat en soulignant que cela relève de la pure «spéculation». Cela étant, «il n'y a pas une intention de retirer les mutuelles à l'UGTA car elles ne lui appartiennent pas comme elles n'appartiennent pas au ministère du Travail ni au ministère de l'Intérieur», indique M. Djenouhat ajoutant que «les mutuelles appartiennent aux mutualistes. Elles sont autonomes». Ses éléments doivent être élus démocratiquement par les mutualistes eux mêmes. Ce qu'il y a lieu de faire, par contre, c'est de mettre de l'ordre. Il existe des mutuelles qui fonctionnent bien et d'autres qui ne sont pas très bien gérées. Celle de la Sonelgaz, contrairement à ce qui a été colporté ici et là «est l'une des meilleures mutuelles». En revanche, Il existe des malversations dans la mesure où, précise M. Djenouhat, des dossiers sont au niveau de la justice. Il ne s'agit pas donc, a-t-il dit, de fédérer les mutuelles mais de définir les responsabilités. Cela va au profit des travailleurs et également aux retraités car elle leur permettra de bénéficier des conventions comme celle relative aux soins et d'avoir une retraite complémentaire. M. Djenouhat a souhaité, dans la foulée, que l'assurance vie soit gérée par les mutuelles et non pas par les caisses des assurances. Cet acquis viendra consolider la revalorisation du SNMG à 25 % qui est, selon lui, «acceptable mais pas suffisante». M. Djenouhat affirme que l'UGTA n'est pas partie à la tripartite avec l'objectif de négocier la revalorisation du SNMG mais «pour voir comment préserver et sauver les entreprises nationales pourvoyeuses d'emplois et les reconsidérer comme outil national de production». L'invité de la radio a indiqué que ce dossier aussi important s'est taillé la part du lion des discussions. «Les partenaires se sont penchés sur ce dossier durant plus de 5 heures. Nous avons étudié la situation de plusieurs entreprises algériennes publiques et privées qui ont des spécificités telles l'EEPAD, l'ENIEM et SONATRO qui souffrent d'un problème managérial», a-t-il souligné. Revenant au sujet du SNMG, M. Djenouhat affirme que l'augmentation touchera tous les travailleurs et également les retraités. Il a également souhaité que l'abrogation de l'article 87 bis qui, selon lui diminue l'impact du SNMG sur les salaires puisque les points indiciaires ne lui en sont pas indexés, sera pris en considération dans le code du travail et inscrit à l'ordre du jour de la prochaine tripartite. Les augmentations des salaires dans le secteur économique dans le cadre des conventions de branche seront selon la capacité financière de l'entreprise, précise-t-il.