Entre la Mauritanie et le Soudan, c'est donc décidé : le cap est mis sur le rapprochement et le partenariat privilégié. A l'invitation de son homologue mauritanien, M. Mohamed Ould Abdelaziz, le président soudanais, M. Omar el-Béchir a entamé, lundi, une visite officielle de trois jours, rapportehier l'Agence mauritanienne d'information (AMI). Malgré la menace d'un mandat d'arrêt émis en mars par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour, le déplacement en Mauritanie, non signataire du traité de Rome, consolide les perspectives de coopération et d'amitié des peuples de la région, aux antipodes de toutes les formes de pressions, d'ingérence et de déstabilisation exercées par les puissances étrangères. Sous le fallacieux prétexte arborant l'étendard des droits de l'homme et de la promotion de la démocratie, la vision à double standard qui accorde le statut d'exception à Israël voile la quête éperdue et la bataille des marchés. Entre la Mauritanie et le Soudan, c'est donc décidé : le cap est mis sur le rapprochement et le partenariat privilégié. Les deux capitales ont fait le pas, en annonçant la suppression des visas et signé de nombreux accords de coopération. Selon l'AMI, les gouvernements mauritanien et soudanais ont signé, mardi, soir 16 accords de coopération, portant notamment «sur la suppression des visas entre les deux pays», pour favoriser la libre circulation et la fluidité des échanges entre Khartoum et Nouakchott. Ces accords concernent également le commerce, les ports maritimes, la justice, la jeunesse et les sports. Les deux pays ont décidé de créer en Mauritanie une banque pour favoriser leurs investissements. Plusieurs accords relatifs à des projets de création à Nouakchott d'une usine de sucre, d'un hôtel cinq étoiles et d'un complexe commercial, ont par ailleurs été signés entre les patronats des deux pays. Le Soudan investit en Mauritanie dans le domaine des télécommunications à travers Chinguitel, une société créée en 2007 et dont la licence a été achetée à 100 millions de dollars par la société soudanaise Sudatel, alliée à des privés mauritaniens.