Photo: Horizons. Zéro à zéro. Un chiffre nul et pourtant… Quelle magie ont opéré les Verts vêtus, pour la circonstance, de blanc ! Ils ont arraché le nul face à la sélection nationale du pays organisateur. La liesse est partout. «Nous sommes qualifiés pour le second tour », scandent les jeunes sortis en masse exprimer leur joie. Drapeaux, écharpes aux couleurs nationales flottent sur les voitures. Les klaxons « brisent » le long silence du boulevard Che Guevara. Même les « mémés » sont de la partie, poussant les youyous des balcons, joignant ainsi leur emballement de ces joutes sportives à ceux qui sont déjà dehors, au coup de sifflet final. Qu'en pensent les supporteurs ? «Je suis contente, dira une fan de l'EN, le suspense m'a noué le ventre, je pousse un ouf de soulagement». «L'essentiel est d'aller en quarts de finale», dira Samir, commerçant à la rue Tanger qui n'a pas arrêté de transpirer 90 minutes durant. Pour Meziane, commerçant à la rue de la Liberté, «le plus dur est à craindre avec les Ivoiriens qui vont mettre toute leur hargne pour nous vaincre». Hamid, à bord de son Atos, a mis à fond la chanson : Olé Ola, les Verts vont en Angola, le cœur battant la chamade. Plus réservé, Mohamed, gardien de parking à la place des Martyrs, affirmera que la qualification des Verts au deuxième tour est tactique et une suite logique. Dans les cafés, les rues, le long des boulevards, les discussions sur les prochains matchs vont bon train. Ce septuagénaire est content malgré le score. «L'EN est obligée de faire mieux pour les prochaines rencontres, elle est condamnée puisqu'elle représentera le continent africain au Mondial, quelle honte si elle a été éliminée au premier tour», dira-t-il, lui qui s'est senti concerné par le football, lorsque l'EN a vécu les péripéties en Egypte. A partir de cet «épisode», il a décidé de suivre de plus près les nouvelles. La rue Asselah-Hocine est devenue grouillante, les discussions ne tournant qu'autour des prochains matchs. «L'essentiel est d'avoir passé le cap du premier tour car beaucoup de supporters ont parié qu'après la débâcle avec le Malawi, il fallait coûte que coûte se qualifier pour honorer tout un peuple», soulignera Fateh, un universitaire.