La compagnie nationale Tassili Airlines (TAL) vient d'acquérir deux nouvelles infrastructures de maintenance et d'exploitation, avec toutes les commodités nécessaires à l'entretien des aéronefs selon les standards et les normes de sécurité internationaux. Dans cet entretien, il revient sur les perspectives et les défis que doit relever cette jeune compagnie aérienne qui vient de prendre son envol. Filiale de Sonatrach, elle est destinée au transport des pétroliers et parapétroliers. TAL ambitionne, en outre, de devenir un membre à part entière de l'IATA. Son PDG insiste aussi sur les défis que son entreprise compte relever pour conquérir le marché domestique en concertation avec la compagnie nationale Air Algérie… Vous venez d'ouvrir deux centres de maintenance et d'exploitation, peut-on connaître l'objectif ? Les deux centres de maintenance inaugurés dernièrement constituent un renforcement des infrastructures de Tassili Airlines (TAL) en permettant d'abriter le personnel de TAL dans des conditions fonctionnelles, confortables et sécurisées. Ces infrastructures qui sont dignes d'une compagnie aérienne nationale répondent aux normes et standards internationaux. Nous souhaitons aussi qu'il y ait d'autres infrastructures de ce genre pour garantir le démarrage et le décollage de Tassili Airlines, en lui permettant notamment de contribuer au développement du transport national aérien. Les équipements de maintenance sont-ils acquis et de quel type ? Il s'agit d'un projet. Il a été, d'ailleurs, engagé depuis plus de deux ans. Notre compagnie aérienne doit avoir des installations de ce type pour se conformer aux règles internationales en matière de navigation aérienne et de la sécurité des passagers. Il s'agit, en outre, pour elle (TAL) d'être partie prenante de l'IATA dans un proche avenir. D'ailleurs, dès la réception et la mise en place de nouvelles installations, nous inviterons les observateurs et les cadres de l'IATA à venir et les visiter et nous accorder la qualité de membre adhérant à part entière au sein de cette institution internationale. Qu'en est-il de la création de postes de travail ? C'est un projet gigantesque qui va regrouper toutes les directions de Tassili Airlines. Il s'agit en l'occurrence de la direction technique et d'exploitation. De nouveaux postes de travail seront donc créés. Ce qui représentera un effectif de plus de 450 personnes environ. Peut-on connaître le nombre d'aéronefs que détient la TAL ? Pour l'instant, nous avons 27 appareils toutes catégories confondues. Au centre de maintenance, on dispose d'un avion Bombardier B 400 équipé de 75 sièges. Nous avons également programmé l'arrivée de 4 autres avions de type Boeing de 150 sièges chacun. Ils seront réceptionnés l'année prochaine. Nous allons donc les acquérir en 2011. Nous pensons sur le dossier d'appels d'offres pour relancer le reste du programme en matière d'avions grands et moyens porteurs, d'hélicoptères et d'avions agricoles. Le programme est ficelé pour permettre à TAL de redevenir une compagnie nationale qui travaillera en étroite collaboration et concertation avec la compagnie nationale Air Algérie. Et ce dans le but de contribuer à l'amélioration des conditions d'exploitation et de transport des passagers sur tout le territoire national. C'est notre objectif majeur. Il s'agit pour nous de travailler en synergie avec Air Algérie. Est-ce que vos capacités actuelles répondent aux besoins de la clientèle ? Avec les deux centres que nous avons inaugurés cela va être suffisant pour prendre de l'envol. Bien sur, le programme de développement, ce n'est pas seulement des installations, mais aussi tout un programme lié au recrutement, la formation, la qualification et l'informatisation des structures ainsi que l'organisation et la maîtrise des procédures de fonctionnement.La structure de l'aviation aérienne exige énormément de qualité, de rigueur, de contrôle et de performances ainsi que de documentation. Nous évoluons dans un environnement international très pointilleux. Notre but immédiat est de répondre à toutes ces exigences nationales et internationales.