Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, présidera aujourd'hui avec son homologue libyen, les travaux de la 13e session de la Grande commission exécutive mixte algéro-libyenne qui se tiendra pendant deux jours (14-15 février) dans la capitale libyenne. Selon un communiqué du Premier ministère, cette session sera consacrée à « l'évaluation de la coopération dans tous les domaines et à l'examen des voies et moyens de son développement et de son élargissement afin d'exploiter au mieux des intérêts des deux pays ». Ces travaux seront couronnés, selon les responsables, par la signature d'une série d'accords et de programmes pour renforcer le partenariat et les échanges économiques et commerciaux entre les deux pays. Bien que les deux pays font partie aussi bien de l'Union du Maghreb que de la zone arabe de libre échange, le volume de leurs transactions reste faible, e l'aveu du ministre délégué aux Affaires maghrébines, M. Messahel. Les échanges commerciaux, il est vrai, « n'ont pas excédé 50 millions de dollars au cours de 2008 », ce qui est considéré comme « très faible par rapport aux opportunités de partenariat existant entre les deux pays ». M. Messahel avait insisté sur l'impératif d'« accélérer la réalisation du passage douanier unifié sur le point frontalier Debdab-Ghadamès » afin de « faciliter le transit des marchandises entre les deux pays ». C'est donc à bon escient que ce sujet sera parmi les questions à l'étude. Les experts des deux pays avaient en effet étudié, la question de créer « un point de passage douanier commun » au niveau des postes frontaliers terrestres de Debdab et Ghadamès en vue de « dynamiser les échanges commerciaux.» A travers cet instrument, les administrations douanières algérienne et libyenne vont veiller à « encourager les échanges commerciaux bilatéraux en donnant la priorité aux produits fabriqués dans les deux pays». Ce dossier est « un des principaux points de la session», dit-on. La Libye a déjà une expérience en la matière pour avoir instauré un projet similaire avec la douane tunisienne destiné à « faciliter la circulation des personnes et des marchandises et la certification des produits ». Les groupes d'experts qui ont pris en charge la rencontre préparatoire de la 13e commission, et le comité de suivi, ont installé quatre commissions dans divers domaines tels que la coopération économique, les ressources humaines, les affaires consulaires et sécuritaires et enfin un comité de rédaction. Hier, c'était au tour du comité de suivi de se réunir dans sa 7e session. Elle est l'ultime réunion avant la rencontre, aujourd'hui, au plus haut niveau, des responsables des deux pays. L'intensification des échanges commerciaux, l'énergie, l'électricité, les transports, le développement des régions frontalières et la mise à profit de l'expérience algérienne en matière de technologies et d'énergies renouvelables sont les principaux créneaux de coopération que les deux parties entendent promouvoir. La 6e session du comite de suivi, qui s'est tenue, en janvier dernier à Alger, a été sanctionnée par un «document de travail» appelant au «développement du partenariat» entre les deux pays dans les domaines de l'énergie, de l'industrie, des échanges commerciaux, des douanes, des télécommunications, de l'agriculture, du transport maritime, de la sécurité alimentaire et des nouvelles technologies.