Une rencontre littéraire a permis à des hommes de Lettres venus de l'Est du pays de s'exprimer samedi dernier à Annaba sur la situation de la production littéraire en Algérie et de débattre de ses perspectives. Initiées par la direction de la culture, ces retrouvailles entre deux générations de critiques littéraires, d'auteurs de romans et de chantres de la poésie, venus de Constantine, de Skikda, de Guelma, de Souk Ahras, d'El Tarf et de Annaba, ont mis en avant l'oeuvre poétique du Palestinien Moustapha Hamdane, éternel combattant de la cause de ce pays meurtri. Invité de ce rendez-vous culturel, il a abordé, par le verbe, la légitimité du combat palestinien par le biais d'un texte que tous les participants ont unanimement considéré comme "émouvant", intitulé "combat d'un pays". Cette rencontre a également permis d'apprécier, de découvrir ou de redécouvrir le talent de Samia Guidoum, Akila Zelafi, Abdelhamid Chamel, Hussein Ouazir et Djamel Benamar dans une ambiance agréablement bercée de notes de musique. Les participants en ont profité pour débattre de l'actualité de la pratique littéraire chez la nouvelle génération de femmes et d'hommes de Lettres issus de l'Est du pays, inspirés en cela par "Histoire du mouvement littéraire dans la région de Annaba", une communication de l'auteur et critique Mounir Mezlini qui s'est félicité d'une "certaine régénérescence de la scène littéraire". Il a également ajouté que "les soucis, les intérêts et tous les événements sociétaux constituent un réservoir intarissable dont doit s'alimenter l'action créative en observant un minimum d'objectivité dans la transmission du message littéraire". Idriss Boudiba, auteur, a appelé, quant à lui, "la nouvelle génération d'auteurs, de poètes, dramaturges et d'amateurs d'art tous azimuts" de s'imprégner des productions littéraires "phares" de leurs aînés qui représentent une référence de par la maîtrise du style, la profondeur du message, la délicatesse de l'approche et même la force de la symbolique.