Jeudi dernier, la ville de Aïn Kercha est sortie de la léthargie grâce à l'initiative conjointe de deux associations, à savoir Génération littéraire de Aïn M'lila et le CRA. Les invités de marque n'étaient autre que le docteur Larbi Dahou et le poète Azzedine Mihoubi. Les deux hommes de culture ont présenté chacun une conférence dont les thèmes traitent de la littérature et de son impact sur l'humanité. Azzedine Mihoubi a développé son idée en l'illustrant d'exemples concrets de poètes et d'hommes de lettres comme Nizzar Kabbani ou Naguib Mahfouz, Prix Nobel de littérature en 1988. C'est dans les situations exceptionnelles, faites de crises et de pressions, que prend naissance le vrai art, l'allusion est faite à la décennie noire qui a vu la création d'une prodigieuse production littéraire en Algérie, avec notamment les écrits de Yasmina Khadra, Boualem Sansal, Ahlem Mostaghanemi et tous les autres qui se sont illustrés ici et de l'autre côté de la Méditerranée par une prolifique œuvre . Le conférencier n'a pas manqué de souligner qu'en Algérie on tarde encore à reconnaître la valeur de l'homme de culture qui, paradoxalement, rafle des prix littéraires à l'étanger. En effet, la participation des écrivains algériens aux différents concours littéraires, tant en Europe que dans les pays arabes, est immanquablement sanctionnée par des prix et des encouragements. Le docteur Larbi Dahou a, dans un tour d'horizon, embrassé tout ce que recèle comme magie le mot. Il a traité de la poésie antéislamique, en citant l'exemple d'Al Moutannabi. La littérature est sans aucun doute le miroir qui reflète fidèlement les problèmes d'une société donnée. Reste comment appréhender la littérature et en saisir la quintessence. « La littérature, c'est l'homme, et l'homme en est le fondateur », a conclu Larbi Dahou. Ensuite, l'occasion a été offerte aux présents, tous des poètes frais émoulus sortis des mains d'Apollon, pour exposer leur point de vue et soulever les problèmes auxquels sont confrontés tous les littérateurs. Rendons hommage aux associations ci-dessus citées, qui ont initié la rencontre au profit d'une jeunesse assoiffée de culture.