Photo : Slimene SA. L'appel du ministère du Commerce aux opérateurs économiques (personnes physiques et personnes morales inscrites au registre de commerce) pour participer aux élections de renouvellement du mandat des organes élus des chambres de commerce et d'industrie (CCI) au niveau des 48 wilayas, a été bien accueilli au sein de la chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI). Et pour cause, selon certains responsables, les CCI sont devenues des organismes inertes, incapables de prendre une initiative au niveau local. Celles-ci se dérouleront le 25 mars prochain. «Certaines CCI de l'intérieur du pays ne sont que des coquilles vides. Elles n'enregistrent pas d'activité en termes notamment de formation et d'information», indique le président d'une CCI de l'ouest du pays. Ce qui a été confirmé par Brahim Bendhaber, président directeur général de la chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI). Il regrette le manque de gestion et de formation des personnels sensés animer et redynamiser ces espaces de concertation et d'établir des contacts entre les entrepreneurs. L'autre objectif étant de promouvoir les investissements locaux et la concurrence loyale en termes de prix et de qualité et d'organiser des jumelages avec les chambres étrangères de commerce et d'industrie. « La finalité de ces chambres était de tisser des réseaux entre les opérateurs économiques dans l'intention de promouvoir le partenariat et la production nationale », indique en outre M Bendjaber. Mais apparemment tous ces objectifs ne semblent pas être gérés localement au niveau des 48 CCI. Alors vivement le renouvellement du mandat des CCI? Oui, dans le cas où les nouveaux élus vont jouer leur rôle de redynamisation des CCI et les faire sortir de leur léthargie. Mais le décret exécutif n°96-93 du 3 mars 1996, modifié et complété, instituant les CCI décret n'impose pas le critère de compétences pour être candidat. Il suffit simplement, selon le même décret, d'avoir 30 ans, d'exercer une activité professionnelle depuis 3 ans, de ne pas être condamné pour infraction à la législation commerciale et de jouir de la totalité de ses droits civiques. «Préalablement au dépôt de leur candidature, les candidats sont tenus d'être à jour du paiement de leurs cotisations», impose simplement le texte de loi. Alors le ministère du Commerce a émis le souhait de voir les choses changées. «Les résultats escomptés de cette opération visent à faire des CCI des espaces privilégiés de concertation, de coordination et d'animation au service des entreprises et des entrepreneurs à travers la prise en charge des missions de facilitations à la création d'entreprises et de promotion et expansions économiques», indique la tutelle dans un communiqué.