Après avoir avec l'art et la manière décroché le premier prix, lors de la troisième édition du Festival national de la musique andalouse Sanâa (du 26 octobre au 2 novembre 2009) ; et suite au passage très réussi, à l'occasion du Festival international de la musique andalouse et des musiques anciennes qui s'est tenu du 21 au 30 décembre derniers à Alger, l'association des Beaux-Arts d'Alger, revient ces jours-ci, avec la sortie chez Belda éditions, de deux nouveaux albums, Nouba Rasd, et Nouba Maya, inscrits dans la pure tradition de la musique andalouse. Voilà donc de quoi réjouir son brillant chef d'orchestre, Abdelhadi Boukoura, qui ne cache pas sa satisfaction, mais aussi celle de toute l'équipe, après les tristes péripéties qui ont failli hypothéquer le sort des albums. A l'origine, l'enregistrement de ces deux compositions musicales, remonte à quelques années auparavant. Mais faute d'éditeurs intègres- et surtout récalcitrants à ce mode musical- les poulains de Boukoura ont dû remettre au placard un travail de haute qualité, sachant le savoir-faire de cette jeune équipe qui occupe les devants de la scène ces dernières années. Ainsi, cette double production viendra renforcer, une discographie de trois albums (Nouba Sika, 2005, Nouba 2006 et Nouba Maya, 2006) en renforçant le statut de cette association dont le niveau va croissant. Pour la petite bio, La mythique association, des Beaux-Arts d'Alger a vu le jour un certain…1856 sous le nom de la « Société des Beaux-Arts » (doyenne des associations), la troupe de Boukoura n'a pu voir le jour qu'en 1980, sous la houlette de feu Benrezzoug, élève de Abderrezak Fekhardji. Après son décès, c'est sa fille qui prendra la relève, mais les cours avaient un aspect typiquement pédagogique. Ce n'est qu'après la venue de cheikh Abdelmadjid Boumaaza que l'association a pu avoir sa classe supérieure, représentant ainsi la société dans les différentes manifestations.