Entamée depuis hier, la neuvième édition du championnat d'Afrique des nations de tir sportif, Seniors (Dames et Messieurs) et de la catégorie Juniors (Filles et Garçons) qui se déroule jusqu'au 28 de ce mois avec la participation de neuf pays, l'Algérie, l'Afrique du Sud, le Cameroun, l'Egypte, la Libye, le Maroc, le Sénégal, la Tunisie et le Soudan, est un évènement qui revêt une importance capitale et pour l'Algérie en tant que nation qui accueille la compétition pour la première fois de son histoire, et pour le développement de la discipline chez nous qui connaît déjà un essor puisque elle est passé de ce qu'on peut qualifier de loisir à un sport structuré et organisé. A travers cet entretien express, Karim Tamimount, le président de la fédération algérienne de tir sportif (FATS) revient, d'une part sur l'organisation de cet évènement à caractère continental et d'autre part sur les objectifs escomptés de celui-ci, notamment pour la promotion de la discipline dans notre pays. L'Algérie accueille pour la première fois le championnat africain des nations de tir sportif, c'est-à-dire c'est une première expérience pour votre fédération, comment se présente l'évènement sur le plan organisationnel ? Comme vous le dites, c'est la première fois que notre pays organise une compétition de tir sportif d'envergure continentale, proprement dit. Pour atteindre cet objectif, nous avons en premier proposé notre candidature qui a été acceptée en fin 2008 par la confédération africaine de tir sportif (ASSF). De là, nous avons entrepris toutes les préparatifs pour réunir les conditions idoines et satisfaisantes pour la réussite de l'évènement. A titre d'exemple, le stand de tir du Chenoua (Tipasa) où se déroule le championnat a été récemment aménagé de la sorte a ce qu'il contienne tous les stands accueillant les épreuves sportives qui y sont prévues, à savoir, le tir aux plateaux (comprenant deux épreuves : le Trap et le Skeet), le tir à air comprimé (avec ses trois épreuves : 10m, pistolet et carabine) et le tir aux armes rayées (avec ses deux épreuves: 25m et 50m). à ce propos les échos qui ne parviennent des huit sélections nationales y participant en plus de l'Algérie sont positifs. Tous les athlètes sont très satisfaits des conditions de déroulement des épreuves que ce soit sur le plan purement sportifs de la compétition où bien sur celui de l'hébergement, restauration et transport. Pour nous, c'est une réussite à tous les points de vue. Huit pays prennent part au championnat en plus de l'Algérie pays organisateur, quelles sont les chances de nos athlètes pour qu'ils de se hisser à la plus haute marche du podium ? Nous avons de fortes chances de décrocher des médailles d'or. Déjà durant les entraînements précédant la compétition, les algériens ont démontré leur supériorité, notamment à la discipline de Trap. Ceci dit, tout se joue sur les stands. En plus des Seniors, nous espérons également décrocher des places qualificatives dans la catégorie juniors pour les 1ers Jeux Olympiques de la Jeunesse qui auront lieu l'été prochain à Singapour, dont la compétition concerne au cours de ce championnat africain une seule discipline à savoir le tir à air comprimé avec ses trois épreuves. En marge du championnat est prévu une assemblée générale extraordinaire de la confédération africaine de tir sportif (hier à 18h00) quel est son ordre du jour ? L'AGE se penchera sur l'amendement et l'enrichissement des textes régissant l'ASSF. Ce qu'il faut savoir que depuis sa création en 1985 la confédération fonctionne avec les mêmes textes. Ainsi avec l'évolution de la discipline, un travail d'adaptation est désormais plus que nécessaire pour donner un nouveau souffle à ce sport sur le plan continental. A ce propos, la fédération algérienne a pensé à plusieurs propositions en ce sens, notamment celles qui ont trait à la formation, aux cahiers de charges d'organisation de compétitions, la classification de l'Afrique en 5 zones distinctes ainsi que volet arbitrage et entraîneurs. Sur ce dernier point il faut savoir, que l'encadrement technique (entraîneurs) fait cruellement défaut chez nous à telle enseigne qu'on fait appel à l'expertise internationale pour palier la situation. Donc former les entraîneurs est une urgence et une condition nécessaire pour le développement de la discipline. Un dernier mot sur l'état des lieux de la discipline de tir sportif en Algérie. Beaucoup d'efforts ont été et sont encore consentis pour promouvoir ce sport dans notre pays. Actuellement, notre vision est plus claire. La discipline se structure et s'organise davantage d'année en année et l'organisation du championnat africain des nations en Algérie est un grand atout pour la poursuite de notre travail.