Moments de ferveur et de fierté chez les habitants du bourg côtier de Sidi Ghilès suite à l'accession avec panache de leur club de football l'IRB Sidi Ghilès en Régionale 2. A quelques journées de la fin du championnat, le club de Sidi Ghiles compte 15 points d'avance sur ses poursuivants, trônant ainsi incontestablement sur le podium. Mais cette accession a été arrachée dans la douleur et sans moyens. Le stade communal est franchement dangereux pour la pratique du football avec son tuf du siècle passé. Sidi Ghilès (ex-Novi) reste un village qui regarde le progrès passer malgré sa vocation et ses richesses non exploitées faute de moyens et de programmes de développement par rapport à d'autres communes de la même wilaya. Les horizons de la belle « Bleue » se font loin et vagues pour des jeunes désorientés. Les terres fertiles et la mer généreuse ne sont plus que des paysages que les gens de Sidi Ghilès voudraient exploiter si les pouvoirs publics leur offraient des opportunités. Le courage, l'effort et toutes les volontés du président de l'APC s'avèrent vains quand les moyens et les programmes de développement sont absents et sa commune oubliée. Par pudeur mais aussi par dignité. Sidi Ghilès résiste et vit avec les moyens du bord. Malgré tous ces aléas, le président de l'APC demeure motivé et disponible à propulser la localité si les responsables daignaient accorder des aides et des projets au même titre que les autres communes de la wilaya, estime Mustapha Taberkoukt qui redoute encore une longue léthargie. « Qu'on nous accorde au moins des subventions pour les jeunes, surtout avec cette accession de notre club de football », affirme M. Taberkoukt qui reste optimiste quant à un signe des pouvoirs publics pour une commune à désenclaver.