La première conférence ministérielle des pays du bassin occidental de la Méditerranée sur l'environnement et les énergies renouvelables s'est ouverte hier à Oran. Cette rencontre d'une journée permettra aux ministres d'examiner cinq thématiques, dont trois relatives à l'environnement : «Changements climatiques, désertification et gestion des déchets», «Ressources hydriques et biodiversité», «Protection du littoral, gestion intégrée des zones côtières et dépollution marine». Les deux autres thématiques, consacrées aux énergies renouvelables, aborderont «Le plan solaire et interconnexion (réseaux)» et «Partenariat, cadre juridique et réglementaire (ouverture des marchés)». Le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Cherif Rahmani, a prôné, dans un discours d'ouverture, la création d'un «Observatoire de la Méditerranée et du développement durable» que l'Algérie se propose d'accueillir dans un parc de 40 ha sur le littoral d'Oran. Le deuxième axe de coopération suggéré par M. Rahmani consiste en l'élaboration et harmonisation des Plans climat des différents pays pour, a-t-il souligné, «restituer la cohérence d'ensemble et consolider les résultats dans un plan climat méditerranéen». La troisième piste de coopération vise, quant à elle, «la mise en place d'un cadre de concertation et d'expression informelles entre les pays méditerranéens sur le climat», qui devrait faciliter pour les pays membres du dialogue 5+5 la négociation en matière «de partage d'une vision commune» en prévision notamment de la conférence de Cancun (Mexique), en décembre 2010, a fait savoir le ministre en rappelant que l'Algérie conduira la délégation africaine aux prochaines négociations sur le climat à cette conférence. «LA MÉDITERRANÉE A BESOIN D'ÊTRE PROTÉGÉE» De son côté, la ministre espagnole de l'Environnement Helena Espinosa Mangana a observé que «la Méditerranée est une zone très vulnérable qui a besoin d'être protégée», et que la mise en place d'une stratégie commune aux dix pays du bassin occidental de la Méditerranée est nécessaire» pour lutter contre la dégradation de l'environnement et les effets des changements climatiques. Mme Elena Espinosa Mangana a invité dans ce contexte les participants à saisir l'opportunité de cette rencontre pour débattre de l'impact des changements climatiques sur la hausse des températures et la diminution des précipitations, notamment. L'importance des espaces forestiers dans la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité a été aussi mise en avant par la ministre espagnole qui a insisté à ce titre sur l'intérêt de développer les technologies dites propres. Les participants à la Conférence doivent clore leurs travaux par l'adoption d'une «Déclaration d'Oran», qui devrait contenir une série d'action communes destinées à renforcer la coopération entre ces pays membres du dialogue 5+5 notamment.