• Plus de 550.000 élèves subiront le 27 mai les épreuves d'entrée en 1ère année moyenne. C'est le compte à rebours. Les examens de fin d'année avancent à grands pas. Ils concerneront plus de 1.550.000 de candidats (498.166 candidats au BAC, dont 146.161 libres, 504.463 postulants au BEM dont 6035 libres et plus de 550.000 candidats à l'examen d'entrée en 1ère année moyenne). Une échéance diminuant les chances des candidats pour se préparer vu les retards cumulés suite aux débrayages observés par les enseignants, plusieurs fois durant l'année scolaire. Pratiquement tous les établissements scolaires fermeront leurs portes à partir de la semaine prochaine. Pour le primaire, l'arrêt des cours est prévu pour le 15 de ce mois, en prévision des préparatifs de l'examen d'entrée en première année moyenne prévu le 27 mai. Quant aux collégiens, ils quitteront demain, 11 mai, les salles de cours pour entamer le 16 de ce mois les compositions du 3e trimestre. Entre-temps, ils les cèderont-du 11 au 13 de ce mois- aux élèves de la 4e année moyenne pour subir les épreuves de l'examen blanc du BEM. Dans les établissements d'enseignement secondaire, les cours s'arrêteront au plus tard le 20 de ce mois. Date limite fixée par le premier responsable du secteur, avant le tenue le 25 mai de la conférence nationale des directeurs de l'Education et de la commission nationale d'avancement des programmes. L'année scolaire tire à sa fin. Elle aura été la plus courte vu les arrêts de cours observés. Loin de verser dans le scepticisme, certains enseignants et parents d'élèves estiment que l'échec de l'année scolaire est déjà consommé pour nombre d'élèves, confirmant ainsi la médiocrité les résultats trimestriels obtenus. En dépit des assurances du premier responsable du secteur, la majorité des élèves appréhende les épreuves. Leur état psychologique est dû au préjudice qu'ont engendré les grèves successives, chamboulant ainsi tout le calendrier de l'année scolaire. Mis à part les écoles primaires, aucun collège ou lycée d'Alger n'a respecté les échéances fixées, comme à l'accoutumée, pour la remise des bulletins scolaires. Au niveau de la circonscription d'Alger, la remise des bulletins au niveau des collèges s'est effectuée entre le 15 et 20 avril dernier alors que dans la majorité des lycées, les élèves n'ont pu connaître la moyenne du deuxième trimestre qu'au cours de la semaine écoulée. « La démarche est antipédagogique. Le temps qui leur reste ne leur permet même pas de pallier les lacunes », déplorent les parents d'élèves, se disant démissionnaires devant l'état psychologique des enfants, manifestant un désintérêt total pour ne pas dire un rejet des études et la pression que leur impose cette situation jamais vécue depuis les grèves cycliques de l'année scolaire 2003-2004. D'aucuns sont conscients que l'effet de la grève est à l'origine de cette situation d'instabilité sur les résultats scolaires. Entamée le 8 novembre, la première grève a duré 21 jours, alors que la deuxième enclenchée le 24 février, a paralysé les établissements scolaires pendant deux semaines, sans oublier les débrayages observés dans certaines wilayas du pays. C'est dire les conséquences de la rupture des élèves avec leur milieu scolaire et le manquement d'enseignant et chefs d'établissement à l'application des directives portant rattrapages des cours.