Résumé de la 113e partie n Tony, l'ami de Deborah explique à Tuppence que sa fille est inquiète car elle sait qu'elle n'est pas chez sa tante ... Elle se contraignit à laisser de côté ce qu'elle nommait en son for intérieur ces «futilités du temps de paix» et à se concentrer sur le présent. Elle médita un instant, puis souffla : — Mon mari n'est pas en Ecosse. — Non ?... — Non. Il est ici, avec moi. Enfin, il était avec moi ! Mais, depuis quelques jours... il a disparu. — Bigre ! D'après vous, c'est mauvais signe ou pas ? Il avait levé un lièvre ? Tuppence acquiesça : — Je crois que oui. C'est pour ça que je pense que sa disparition subite n'est pas réellement un mauvais signe. Je suis convaincue que, tôt ou tard, il va me faire parvenir un message - un message à sa façon, ajouta-t-elle avec un léger sourire. — Je n'ignore pas que vous connaissez la musique, répliqua Tony non sans embarras. Mais je ne vous en recommande pas moins la plus extrême prudence. — Oui, je sais... Dans les livres, on enlève facilement les belles héroïnes. Mais Tommy et moi, nous avons nos petits trucs bien à nous - nos mots de passe intimes... Elle arbora cette fois un sourire triomphant. — Penny Dirondelle et Tuppence Monsignore !... — Pardon ?... Le jeune homme la fixait, pas plus ébahi que si elle avait été frappée de démence subite. — Je crois qu'il y aurait intérêt à ce que je vous explique qu'en famille on m'appelle Tuppence. — Ah bon, je vois, soupira de soulagement Tony dont les traits retrouvèrent leur sérénité. Ingénieux.., très ingénieux... — Je l'espère. — Je ne voudrais pas marcher sur vos brisées, mais si jamais je peux vous être utile en quoi que ce soit... — Oui, finit par répondre Tuppence, pensive. Je crois que cela pourrait bien se faire. Après une longue période d'inconscience, Tommy perçut peu à peu une boule de flammes qui se balançait dans l'espace. Du noyau de cette boule irradiaient des ondes de douleur. Puis l'univers se rétrécit. La boule de feu se balança avec plus de lenteur... Et il comprit tout à coup que c'était sa propre tête qui composait ce noyau douloureux. Lentement, d'autres sensations s'imposèrent à lui : le froid qui saisissait ses membres paralysés, la faim, l'impossibilité de remuer les lèvres... La boule de feu allait et venait de plus en plus lentement... Il s'agissait bien de la tête de Tommy Beresford, et elle reposait sur quelque chose de dur. D'extrêmement dur. De la pierre, sans doute. Oui, Tommy était couché sur de la pierre. Et il souffrait, incapable de bouger, affamé, transi de froid. Tout son corps lui faisait mal. Chez Mrs Perenna, les lits n'avaient jamais brillé par leur mollesse, mais tout de même, il n'était pas possible que ( à suivre...)