Résumé de la 114e partie n Après un long moment d'inconscience, Tommy se réveille allongé sur de la pierre avec une douleur atroce à la tête ... Et puis ça lui revint... Haydock ! Le valet allemand ! L'émetteur-récepteur ! Son retour, les grilles et le jardin de Sans Souci... Quelqu'un s'était glissé derrière lui et l'avait assommé. C'est ce qui expliquait son crâne douloureux... Et lui qui aurait juré qu'il s'en était tiré comme un chef ! Ainsi donc, Haydock ne s'était pas montré aussi stupide qu'il l'avait cru... Haydock ? Mais Haydock était rentré au Repos du contrebandier dont il avait fermé la porte. Comment s'était-il débrouillé pour descendre la colline et lui tendre une embuscade dans le jardin de Sans Souci ? C'était inconcevable. Tommy l'aurait vu. Alors le valet ? Haydock pouvait lui avoir confié pour mission de se cacher et d'attendre le retour de Tommy. Mais, Tommy s'en souvenait, il avait vu Appledore s'affairer dans sa cuisine dont la porte était entrouverte. Avait-il été victime d'une hallucination ? C'était peut-être l'explication. Au demeurant, cela n'avait pas d'importance immédiate. Il lui fallait d'abord savoir où il se trouvait. Son regard, accommodé à l'obscurité, accrocha un petit rectangle de lumière glauque. Un vasistas, ou une grille perforée. L'air sentait l'humidité et le moisi. Tommy supposa qu'il était couché dans une cave. On lui avait ligoté bras et jambes. Dans sa bouche, on avait enfoncé un bâillon, maintenu en place par une bande de sparadrap. «Autant dire que je suis bon comme la romaine», pensa-t-il. Il essaya, précautionneusement, de remuer les membres, mais sans succès. Au même moment, il entendit un faible craquement et une porte pivota sur ses gonds dans son dos. Un homme entra, muni d'un bougeoir qu'il déposa sur le sol. Tommy reconnut Appledore, qui disparut, puis revint porteur d'un plateau sur lequel étaient disposés une carafe d'eau, un verre, du pain et du fromage. S'agenouillant, Appledore commença par s'assurer de la solidité des liens du prisonnier, puis posa la main sur le bâillon. — Je me prépare à vous enlever ça, annonça-t-il d'une voix égale. Vous pourrez boire et manger. Mais je vous le recollerai immédiatement entre les dents si vous prononcez le moindre mot. Tommy voulut hocher la tête en signe d'acquiescement, mais il en fut incapable. Alors il se contenta de cligner des paupières. Appledore parut comprendre et se mit en devoir de décoller le sparadrap avec des gestes minutieux. La bouche enfin libérée, Tommy commença par remuer en tous sens sa mâchoire ankylosée. Appledore lui approcha le verre d'eau des lèvres. Au début, Tommy éprouva quelque difficulté à avaler. Ce fut ensuite plus facile. L'eau lui fit un bien immense. (à suivre...)