Retard n La communication est très importante dans la promotion et la commercialisation des produits, toutefois elle enregistre un très grand retard en Algérie. «Les entreprises algériennes ne communiquent pas et ne savent pas le faire, ou communiquent très peu, c'est le cas d'ailleurs des autres institutions étatiques qui n'ont pas fait grand-chose pour promouvoir les produits nationaux à l'étranger», a indiqué, hier, Kamel Khelifa expert en management transport, logistique et commerce international lors d'une rencontre organisée au siège de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) à Alger. La communication a atteint un niveau très élevé et a une très grande importance dans les pays développés et même dans certains pays émergents, qui ont créé des services consacrés à la communication. En Algérie, toutefois, son rôle est toujours minime pour ne pas dire ignoré, ainsi elle enregistre un très grand retard. Cet état des lieux s'est reflété d'une manière très négative sur la commercialisation des produits nationaux à l'étranger mais aussi en Algérie. «C'est malheureux de constater aujourd'hui que des produits purement algériens se vendent avec des labels de pays européens ou arabes», a déploré M. Khelifa. Pour illustrer ces affirmations, il cite comme exemple le cas de la deglat-nour algérienne qui se vend avec un label tunisien, ou alors celui de la figue de Barbarie commercialisée en Europe avec un label italien. Interrogé sur le rôle de l'Etat dans la promotion de la communication, cet expert a répondu que la mission de l'Etat consiste à assurer la bonne exécution de cette dernière et non pas de mettre en place des plans de communication. Actuellement l'Algérie n'a ni un plan global ni un plan sectoriel de communication, car elle n'a pas une vision d'ensemble en la matière. «Nous ne pouvons pas conquérir le marché international et concurrencer les entreprises des autres pays si nous n'accordons pas une importance à la communication, la publicité et la marketing», a affirmé M. Khelifa. En effet, ces trois facteurs sont d'une grande importance dans la promotion de la production nationale, mais aussi de donner une bonne image de l'Algérie. Ainsi, les entreprises qui ne communiquent pas, perdent du terrain et risquent de disparaître dans un monde en pleine guerre de communication. Aujourd'hui il est impératif d'élaborer des plans globaux pour mettre en valeur les produits nationaux. M. Khelifa a, par ailleurs, averti contre les conséquences d'une mauvaise communication, qui peut avoir des effets désastreux pour le pays». Abordant le volet de la publicité, l'expert a souligné que des efforts se font depuis plusieurs années en Algérie, cependant il a signalé qu'il y a un nombre de spots publicitaires qui sont contre-productifs. Selon lui il y a des slogans qui contiennent des anomalies, d'où la nécessité de faire appel aux professionnels pour la conception des spots publicitaires, mais aussi pour mettre en place des plans de communication.