Insuffisant n «Les assurances ne représentent que 0,5 % du PIB, soit seulement 42,5 milliards de dinars.» Ce chiffre a été donné ce matin par Abdelmajid Messaoudi, SG de la Caisse nationale des assurances sur les ondes de la Chaîne III. L'intervenant, et pour prouver le retard de l'Algérie dans ce domaine banalisé sous d'autres cieux, a fait une comparaison avec les pays voisins . «La norme internationale est de 7 %. En Tunisie, les assurances représentent 2,5 % du PIB, un peu moins au Maroc avec 1,5% du PIB.» Lors d'un débat sur le marché des assurances et de la réassurance en Algérie, organisé dimanche par le magazine «Algérie-Entreprise» et l'hebdomadaire «Le point économique», la plupart des citoyens qui sont intervenus, ont estimé que «la procédure de remboursement est trop compliquée et surtout lente» et regretté aussi le fait que les assureurs «ne communiquent pas suffisamment avec leurs clients». Les assurés ont demandé aux compagnies d'assurances d'alléger les procédures pour réduire les délais de remboursement. Cette rencontre a également fait ressortir «un manque de confiance dans les rapports assureurs - assurés. Certains retraités trouvent que l'assurance reste chère, notamment l'assurance vie. «Comment peut-on demander à un retraité percevant une pension de 10 000 DA de payer 6 000 DA d'assurance vie par an», s'est exclamé un vieil habitant d'Alger qui reconnaît tout de même les avantages de cette assurance pour «ceux qui en ont les moyens». L'invité de la Chaîne III a, lui aussi, expliqué que la grande majorité des assureurs se focalise sur l'immobilier. «Un nombre très minime pense à l'assurance-vie. C'est une question de culture, mais aussi des choix offerts. Les assureurs, et pour une question de rentabilité, proposent toujours le même produit», a-t-il expliqué. C'est dans la perspective de diversifier les domaines des assurances que l'intervenant a parlé d'une certaine volonté publique pour la libéralisation du marché des assurances concrétisée par la nouvelle loi relative aux assurances qui va être votée prochainement au Parlement. «Avec cette loi il sera plus facile aux capitaux étrangers de circuler. Les compagnies étrangères pourront exercer directement en Algérie sans passer par la fameuse (société de droit algérien )», a-t-il précisé. C'est d'ailleurs cette question du «choix du produit assuré» qui a été aussi évoquée par les citoyens lors du débat sur le marché des assurances. A la question : «Les compagnies d'assurances vous écoutent-elles suffisamment ?», les personnes interrogées ont indiqué que cela dépendait du produit assuré. «Si vous assurez un immeuble alors vous êtes écouté et bien reçu, ce n'est pas le cas si vous assurez un vieux tacot», ont-ils affirmé. Selon certains spécialistes, «l'assurance de personnes ne représente que 5% du marché et a des difficultés à se développer, en raison, diront-ils, de la religion qui verrait d'un mauvais oeil cette formule».