Rebelote n Après-demain, le MCA, version 2009/2010, reprendra le chemin des entraînements avec toujours les mêmes appréhensions et questionnements. Cette reprise sera-t-elle la bonne et le club connaîtra-t-il la fin d'une crise qui dure depuis presque une décennie ? «Je suis désolé de le dire, mais comment voulez-vous que le football algérien progresse avec un club comme le Mouloudia d'Alger qui demeure instable. Le Mouloudia, c'est le Doyen, c'est le porte-flambeau du football algérien, mais, malheureusement, il y a toujours des problèmes. Et comme ça, on ne pourra pas progresser.» Ces déclarations ne sont pas celles de n'importe qui, mais celles de Rabah Saâdane, le sélectionneur national, vendredi sur les ondes de la Chaîne I lors de l'émission «Studio El-Kora». Invité par notre confrère Aïssa Madani pour s'exprimer sur l'équipe nationale, Saâdane a saisi cette occasion pour aborder d'autres sujets dont la situation générale de la balle ronde dans notre pays et la nécessité de passer au professionnalisme, indiquant qu'un club comme le MCA devrait être un exemple et un modèle de gestion et de performance : la locomotive capable de tracter le reste des wagons. Evidemment, Saâdane n'a pas une dent contre le Doyen et l'exemple qu'il a pris, en toute spontanéité même si l'homme a souvent pesé ses mots, doit être mis dans son contexte. C'est dire encore l'imbroglio dans lequel se démène le doyen des clubs algériens qui ne laisse indifférent personne, même pas le sélectionneur national qui a juste rappelé, à bon endroit, l'anarchie et l'instabilité qui ont souvent régné au sein de ce club ainsi que les solutions pour sa sortie de crise : le professionnalisme, ni plus ni moins. D'où l'intérêt et l'empressement des hautes instances dirigeantes du club de vouloir passer cette étape et en finir, une bonne fois pour toutes, avec ce mauvais feuilleton qui dure depuis 2001 et le passage de l'association à la forme civile. La récupération du sigle du MCA et l'avènement du CSA (Club sportif amateur), il y a une année dans des circonstances confuses et très mal réfléchies par leurs initiateurs, n'ont pas ramené la sérénité souhaitée, ni le saut qualitatif voulu et encore moins le rassemblement de toute la famille mouloudéenne et de ses compétences. Les scandales se poursuivent avec le dernier en date, celui de la sortie intempestive de l'ex-comptable du Doyen, Rachid Babaci, qui a fait des déclarations «fracassantes» concernant des chèques en bois en circulation, d'une valeur estimée à 4 millions de dinars. Forcément, cette nouvelle ne pouvait que bien tomber pour l'opposition qui n'attendait que ce genre d'élément pour alourdir son réquisitoire d'accusations à l'encontre du président Amrous. Un président qui, rappelons-le, a été destitué le 25 avril dernier lors d'une assemblée générale extraordinaire tenue à l'hôtel Icosium de Bouzaréah et qui n'a pas été encore validée par la Direction de la réglementation et des affaires générales (Drag) qui traite en ce moment ce dossier que lui a transmis la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (Djsl) d'Alger.