Medellin, siège au début des années 1990 du cartel de Pablo Escobar, bat depuis le début de l'année des records de violence, un phénomène lié aux règlements de comptes entre trafiquants. Entre janvier et juin 2009, 881 assassinats ont été rapportés dans la deuxième ville colombienne (400 km au nord-ouest de Bogota), soit une hausse de 54% du nombre d'homicides par rapport à la même période de l'année antérieure. Medellin, 2,3 millions d'habitants, dépasse ainsi légèrement en nombre d'assassinats la macabre Ciudad Juarez au Mexique, qui déplore 867 morts liés à la guerre entre les cartels. Selon l'Institut de médecine légale, 66% des morts sont des hommes âgés de18 à 35 ans, tués par arme à feu. Les victimes appartenaient à des bandes criminelles qui se disputent le territoire pour contrôler le trafic de drogue et les lieux de vente au détail de celle-ci. Les assassinats ne sont pas seulement liés à la drogue, mais aussi «à la confluence d'organisations criminelles se consacrant à l'extorsion, au narcotrafic, au paramilitarisme et à la délinquance ordinaire».